L'été s'achève mais le cinéma ne prend pas de vacances. En plus du film Les Proies qui a obtenu le prix de la mise en scène, un autre film récompensé à Cannes sort en salles. PureBreak a pu découvrir avec un peu d'avance 120 battements par minute et on vous dit pourquoi c'est un film indispensable qu'il ne faut pas manquer.
Début des années 90. Depuis 10 ans déjà, le virus du sida se propage dans le monde entier et fait de nombreux morts. Face à l'indifférence générale, celles du public et du gouvernement, l'association Act-Up tente de mobiliser les médias pour faire entendre la voix des malades. La vie de Nathan (Arnaud Valois) va être bouleversée quand il y rencontre Sean (Nahuel Pérez Biscayart), un jeune séropositif.
Aujourd'hui, évoquer les maladies sexuellement transmissibles et le sida n'a rien d'étonnant ou de choquant. Pourtant, il y a à peine 30 ans, ce n'était pas vraiment la même histoire. Le film nous le rappelle ou nous l'apprend. Il faut dire que ce sujet n'est pas forcément connu de tous car nous étions trop jeunes (et même pas nés pour certains) pour nous en souvenir. 120 battements par minute, c'est aussi à la fois une histoire de lutte qu'elle soit menée par des malades ou par des militants très impliqués. Mais c'est aussi une histoire d'amour, celle de Nathan et de Sean qui va vous faire chavirer.
Pour traiter de ce sujet essentiel, le réalisateur Robin Campillo a choisi deux méthodes qui se complètent. La première partie du film ressemble presque à un documentaire et montre le quotidien de Act-Up notamment via les AG où s'enchaînent les débats et se décident les manifestations à venir. Le réalisateur est plutôt bien placé pour en parler puisqu'il est lui-même un militant de l'association. Mais le film prend aussi un tournant plus personnel quand il se centre sur la relation entre Nathan et Sean. Filmé en plans souvent serrés, 120 battements par minute nous happe au point de nous rendre parfois un peu claustro.
La force de 120 battements par minute, c'est aussi son groupe d'acteur tous très touchants. On y retrouve Arnaud Valois, Adèle Haenel, Antoine Reinartz ou Théophile Ray. Mais la prestation que nous retenons, c'est surtout celle de Nahuel Pérez Biscayart. L'argentin qui sera bientôt à l'affiche du film d'Albert Dupontel Au revoir là-haut offre une prestation complètement bouleversante en incarnant Sean. On en a des frissons rien que d'y penser...
120 battements par minute, au cinéma ce mercredi 23 août.