J'ai décidé pendant les fêtes de fin d'année de relever le défi du "dry january" (janvier au sec). J'avais envie de me fixer un objectif, de me prouver que je pouvais me passer de boire pendant un mois et de constater les bénéfices d'une telle expérience. En temps normal, je bois régulièrement, lorsque l'occasion se présente mais jamais excessivement : apéro entre potes, soirées en club, quelques verres de vin au cours d'un dîner le week-end, cocktails... Jamais trop, mais souvent. J'ai donc pris la décision d'analyser ma consommation d'alcool.
J'ai ressenti les effets dès le début du challenge, en me réveillant comme un bébé le premier samedi matin du mois de janvier. Non seulement tu dors plus longtemps, mais mieux ! Contrairement à ce qu'on pense, l'alcool et le sommeil ne font pas bon ménage, et vous allez apprécier ne plus ressentir de coup de fatigue au milieu de la soirée, de nuit agitée, et bien sûr maux de tête au réveil... Bye bye la gueule de bois !
Deuxième constat qui découle du premier : je me suis senti plus reposé avec, par conséquent, des effets positifs sur la peau et globalement une meilleure mine. Vous aurez aussi plus d'énergie et un meilleur moral. Ce qui signifie aussi plus de motivation pour aller au sport, vous lancer dans de nouveaux projets ou entreprendre des activités autre que la glande devant Netflix le dimanche.
Pas mal de gens évoquent aussi la perte de poids. Perso, je ne me pèse pas donc j'ignore quels ont été les impacts sur mon corps, mais une copine m'a affirmé avoir perdu 3 kilos en une semaine. Enfin, d'un point de vue des économies réalisées, c'est très relatif. Vu que le prix d'un soda, d'une bière ou d'un verre de vin est le même à Paris, les répercutions sur mon porte-monnaie sont limitées.
La plus grosse difficulté à surmonter, c'est la pression sociale. Si la grande majorité de vos potes seront compréhensifs (et curieux !), il est fort possible qu'une partie de votre entourage tente de vous faire flancher. Certaines personnes considèrent qu'en ne buvant pas, vous ratez quelque chose, vous n'êtes pas dans de bonnes conditions pour célébrer un anniversaire ou faire la fête. Certains peuvent même trouver ça vexant.
L'alcool est associé à la fête et à un moment de convivialité et occupe socialement une place fondamentale. Mais spoiler, lors de ce mois sans alcool, vous allez réaliser qu'on peut partager un bon moment sans boire. Être sobre ne fait pas de vous quelqu'un d'ennuyeux, juste peut-être de moins désinhibé. Et si l'un de vos potes se montre particulièrement insistant, dites-vous que votre défi le renvoie peut-être à sa propre consommation.
Evidemment, la tentation de céder est grande, surtout le week-end, lors des dîners ou des soirées entre potes. Et là, c'est une question de mental : le plus dur, c'est de dire non au premier verre du jeudi ou vendredi soir. Une fois la soirée lancée, vous cesserez d'y penser et l'envie se dissipera.
On ne va pas se mentir, on a beau aimer les bulles, on se lasse vite du Perrier et du Coca Zéro. Se rabattre sur un substitut un peu plus recherché peut être une bonne option pour trinquer sans se sentir exclu. Mon conseil, miser tout sur un grand verre de Schweppes avec glaçons et tranche de citron pour remplacer le gin tonic, la bière sans alcool, un très bon cocktail sans alcool concocté par un expert ou encore... le Champomy pour trinquer pendant la galette des rois !
Il existe plusieurs applications pour vous accompagner dans ce défi, comme "Try Dry" ou "Dry January and Beyond". Elles permettent de mesurer les progrès et les retombées positives en termes de calories ou de dépenses. Perso je n'y ai pas eu recours mais je recommande de le faire avec un(e) pote. Vous pourrez partager vos moments de fierté ou de doutes et recevoir amusés ce genre de petits messages : "Wow premier week-end passé avec succès ?", "J'ai une collègue qui a lâché l'affaire. Et toi, tu tiens le coup ?", "Dernière ligne droite ! ?", "Dernier jourrrr !". La sobriété, c'est comme tout, c'est toujours mieux à deux !
Sans alcool, la fête est plus folle ? Non, quand même pas. Et je vais être content de retrouver cette chère ivresse de milieu de soirée qui m'a quand même un peu manqué parfois. Je dirais que le vrai enjeu, c'est de comprendre qu'on peut s'en passer et pouvoir réduire significativement sa consommation sur le long terme en y réfléchissant à deux fois avant de prendre un verre. 72% des participants jugent ensuite leur consommation plus saine et responsable selon une étude britannique . "Est-ce que je peux m'en passer ?" Réussir son dry january prouve que oui. Et je vais d'autant plus apprécier boire désormais. N'ayez pas peur de craquer : même si vous renoncez le 10 du mois comme pas mal de gens, c'est toujours ça de pris. Vous le faites pour vous et n'avez de compte à personne. Et pourquoi ne pas s'y mettre en février d'ailleurs ? Il n'y a que 28 jours à tenir !