La réforme des retraites a continué d'agiter l'Assemblée nationale le jeudi 16 février 2023. Un incident est survenu autour d'Olivier Dussopt. Le ministre du Travail a été grillé en train de jouer aux mots croisés en plein hémicycle.
Parallèlement à une nouvelle journée de mobilisation en France, les députés se sont attelés à accélérer les débats autour de la réforme des retraites. Lors de la soirée du mercredi 15 février, une élue du Rassemblement national a fustigé que la "natalité" ne soit pas présente dans le texte, ardemment défendu par le gouvernement d'Elisabeth Borne.
"Aucune ambition de ce pays n'aurait pu être faîte si nous n'avions pas eu une natalité florissante : je remercie la gauche d'arrêter de culpabiliser les femmes, qui veulent de leur plein gré, avoir des enfants", a lancé Laure Lavalette. Une déclaration qui a fait sortir de ses gonds Sandrine Rousseau.
Celle qui a eu un face à face très tendu avec Apolline de Malherbe sur BFMTV a craqué. Et sa réponse à la députée Rassemblement national du Var a été pour le moins cinglante. "Un conseil : lâchez nos utérus !", lui a-t-elle répliqué sous les applaudissements d'une partie de l'hémicycle. "Si vous souhaitez aider les femmes, faîtes l'égalité salariale, le congé paternité équivalent au congé maternité. Laissez partir les femmes avant 64 ans avec les trimestres acquis. Retirez votre réforme ! Nos ventres ne sont pas la variable d'ajustement de votre réforme des retraites !", a asséné Sandrine Rousseau.
Cette sortie de Sandrine Rousseau n'a pas été du goût de Prisca Thévenot. "Ça fait dix jours que vous vous tapissez dans l'ombre de la Nupes. Et là, voilà que vous sortez de votre grotte pour raviver non pas vos vieux démons, mais vos démons actuels. Il y a un problème, c'est les femmes. Les femmes ne sont qu'un utérus...", s'est-elle emportée.
"Les femmes sont là pour régler le problème de la société au travers de quoi ? Leur natalité... Mais bien sûr, continuez à nous expliquer que nous ne sommes que des ventres... Continuez à le faire et ensuite à nous expliquer que vous êtes des féministes hors pairs...", s'est excédée la députée Renaissance des Hauts-de-Seine.