La crise agricole a occupé une large partie du 22 heures/minuit de BFMTV le lundi 29 janvier 2024. En plateau, Julie Hammett a été accompagnée de nombreux éditorialistes et experts pour commenter et analyser la volonté des agriculteurs de bloquer Paris.
Comme elle s'y était engagée,Karine Le Marchand s'est rendue sur un point de blocage. L'animatrice vedette de L'amour est dans le pré sur M6 a publiquement apporté son soutien aux agriculteurs mobilisés à hauteur de Jossigny (Seine-et-Marne) sur l'A4. La bande de Julie jusqu'à minuit a été invitée à y réagir.
Pablo Pillaud-Vivien a estimé que c'était une bonne chose pour le monde paysan. "C'est plutôt intéressant, car Karine Le Marchand est une figure populaire. Elle est populaire auprès des agriculteurs, mais elle est aussi populaire auprès des Français. Et ça montre quoi ? Ça montre que ce mouvement est ultra-populaire !", a expliqué celui qui a eu un vif accrochage avec Natacha Polony, tout en martelant que les Français n'arrêteront pas leur soutien aux agriculteurs.
Julie Hammett a ensuite donné la parole à Nicolas Dupont-Aignan. "Moi, j'ai le sentiment que tout le monde a conscience que c'est une certaine idée de notre pays qui est en jeu. Et que si on lâche là, on va devenir vraiment une espèce de supermarché géant qui aura perdu ses valeurs. Et c'est pourquoi je pense qu'il y a tant de solidarité. Ça a trop tardé et tout le monde sait que derrière l'agriculteur, il y a l'artisan, l'employé d'une PME, et que cette mondialisation, totalement inhumaine, n'a que trop duré...", a argué le président de Debout la France.
Un avis qui n'a pas été rejoint par Géraldine Woessner. "Ce n'est pas nécessairement un soutien à l'antimondialisation...", s'est-elle opposée avant de lancer à l'invité de Julie jusqu'à minuit : "Vous avez vos idées que vous calez sur un mouvement qui ne dit pas ça du tout... Pas du tout ! Moi, je vois beaucoup de gens qui me disent la même chose...", lui a répliqué, agacé, celui à qui Anne-Elisabeth Lemoine a demandé de quitter le plateau de C à vous.
Alors que son interlocutrice remettait en cause ses propos, il s'est emporté : "Oui, des Français qui souffrent beaucoup de cette mondialisation...". La rédactrice en chef du Point ne s'en est pas laissée convaincre. "Oui des Français, mais pas des agriculteurs, pas dans les manifestations !", a-t-elle rétorqué. Ce à quoi Nicolas Dupont-Aignan s'est excédé : "Si, des agriculteurs qui ont bien compris qu'ils étaient broyés. Et que ça suffisait d'être broyés par des décisions prises ailleurs, des gens qui sont hors-sol et ne comprennent pas ce que vivent les Français...".
La chroniqueuse de Julie Hammett n'en est pas restée là. "C'est un vent de liberté. Ce ne sont pas des gens qui se plaignent d'être victimes et d'être broyés. C'est des gens qui demandent à être libres de travailler. Libres !", a-t-elle martelé. Alors que le président de Debout la France lui récusait "oui, mais à un prix décent", elle a enfoncé le clou : "A un prix décent bien sûr, mais n'en faites pas des victimes et des misérables ! Parce que ce n'est pas vrai, ce n'est pas réel !".