Après avoir vu Taron Egerton faire son Bruce Willis (Die Hard) avec le film Carry-On, Netflix vient de mettre en ligne Ad Vitam, un film qui permet à Guillaume Canet de se la jouer Liam Neeson (Taken). Et pour cause, cette histoire nous plonge dans une course contre-la-montre intense.
Au programme ? Réalisé par Rodolphe Lauga, le film suit un ancien membre du GIGN lancé dans une mission impossible. Alors qu'une organisation criminelle liée à son passé kidnappe sa femme enceinte et l'oblige à effectuer quelques opérations secrètes, il n'a que quatre heures pour sauver son épouse et mettre fin aux agissements de ces terribles ennemis.
Et pour l'occasion, l'équipe d'Ad Vitam a choisi de s'entourer d'une véritable équipe du GIGN afin d'obtenir des anecdotes et conseils importants sur les coulisses de ce métier et permettre ainsi au film de rester crédible. C'est dans cette optique que Ghislain Réty - général de division du fameux groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, a donc ouvert ses portes.
Un choix important, mais pas sans conséquences. Auprès du site officiel de la Gendarmerie, Ghislain Réty a révélé qu'il lui était arrivé de mettre son véto au tournage de certaines séquences. Une censure étonnante ? Oui, mais nécessaire au réalisme de l'histoire.
"Il y a eu deux cas de figure", a-t-il expliqué. Le premier ? "On leur expliquait que telle ou telle scène ne se passerait pas comme ça dans la réalité, et comme Guillaume Canet voulait un film qui soit le plus réaliste possible, il en tenait compte." Autrement dit, et aussi fou que cela puisse paraître, tout ce qui est lié aux GIGN et ses missions à l'écran serait véridique et loin d'un simple fantasme.
Le second cas de figure ? "Au contraire, ça se passerait effectivement comme ça, mais je ne voulais pas qu'on le montre, pour différentes raisons." Oui, le général n'aurait pas hésité à faire censurer quelques passages pour ne pas mettre à mal l'image de son métier. "Cela aussi, Guillaume l’a parfaitement accepté, parce qu’il comprenait qu’on veuille préserver notre confidentialité, et que certaines choses n’avaient pas vocation à être exposées au grand public", a expliqué Ghislain Réty.
Une déception ? Pas forcément. À en croire ses propos : "Bien que ça reste une fiction, on est allé assez loin sur les traditions et la vie au sein de l’unité." À dire vrai, on ferait difficilement mieux qu'Ad Vitam pour retranscrire aussi bien cet univers : "C'est le seul film qui traduit assez fidèlement ce qu’est la vie au GIGN, en dehors des entraînements et des opérations. C’est ce qui m’a séduit. Le fait de faire découvrir une autre facette, peut-être la plus importante, parce qu’elle concerne l’humain."
De quoi se laisser convaincre de lui laisser une chance.