C'est sûrement l'un des faits divers français les plus célèbres. Le 16 octobre 1984, Grégory, un petit garçon de 4 ans, est retrouvé poings et pieds liés et la tête recouverte d'un bonnet dans la rivière La Vologne dans Les Vosges. Sa mère, Christine Villemin, avait signalé sa disparition quelques heures auparavant. 35 ans après ce meurtre, le coupable est toujours dans la nature. Pour retracer cette histoire sordide, Netflix a dévoilé une série documentaire, intitulée Grégory, en cinq épisodes.
On y découvre les appels du corbeau qui menaçait la famille Villemin, les journalistes, infirmiers et policiers intervenus au moment de l'enquête, des images d'archives ou encore les nombreux suspects, dont Bernard Laroche et Christine Villemin. Jacques Corazzi, ancien commissaire, pense d'ailleurs que la mère de Grégory est toujours coupable. Pour appuyer ses doutes, il tient des propos assez sexistes dans l'épisode 3 : "Elle a une tenue, bon elle est en noir, d'accord, mais elle a une tenue plaisante, disons. Elle a un pull extrêmement collant. Dans d'autres circonstances, on est presque là à lui faire la cour. Elle est presque agréable à regarder. Pour un homme, elle est pas mal.
"Moi, j'aurais vu quelqu'un d'éploré, pas coiffé, habillé de manière négligée, et c'est pas le cas. Ça fait pas d'elle un coupable, mais on a un doute", poursuit Jacques Corazzi avant de qualifier Christine Villemin d'"excitante". Ces propos ont fortement fait halluciner les internautes.
Les époux Villemin, qui vivent aujourd'hui dans l'Essonne avec leurs trois enfants, sont tout aussi outrés par le discours tenu par l'ancien commissaire : "Ils ont été choqués de ces propos tenus tant d'années plus tard. Comme si la justice dépendait d'une façon de s'habiller... Monsieur Corazzi s'arrête à son enquête, qui a pourtant été remise en cause depuis", confie l'avocate du couple, Marie-Christine Chastant-Morand, au Parisien.
Thierry Moser, autre avocat des parents de Grégory, qualifie ces propos de "honteux et indignes". Selon lui, "le documentaire remet les pendules à l'heure sur le rôle odieux que M. Corazzi a tenu dans cette affaire."