Plusieurs films et séries sont basés sur des histoires vraies. Et c'est le cas de Comment je suis tombée amoureuse d'un gangster (Jak pokochałam gangstera en VO), le film polonais qui cartonne dans le top 10 Netflix. Réalisé par Maciej Kawulski et Krzysztof Gureczny, il raconte l'histoire vraie de Nikodem Skotarczak alias Nikos, devenu l'un des plus grands gangsters de Pologne. C'est l'acteur Tomasz Włosok qui incarne le personnage principal.
Mais Edyta Stotarczak, la dernière femme en date de Nikodem, n'a pas du tout apprécié le film. Sur son compte Facebook, celle qui a partagé le véritable quotidien du gangster a en effet critiqué le fait d'avoir été supprimée de sa vie romancée sur Netflix : "Vous ne comprenez pas, mais je ne comprends pas non plus pourquoi le personnage légendaire de 'Nikos' a été si faussement décrit depuis les années 1990, alors que nous étions déjà ensemble, et pourquoi moi et nos enfants avons été effacés de l'histoire de la vie de Nikodem, nous contournant entièrement dans ce film. Bien que j'étais sa quatrième femme et le plus grand amour (avec réciprocité). Il était heureux d'avoir enfin, pour la première fois de sa vie, une famille aimante normale dont il rêvait et qui lui manquait toujours".
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Et en plus, elle n'a pas aimé la façon dont est montré son défunt mari. Car d'après Edyta Stotarczak, Nikos "n'était pas accro au sexe comme décrit dans le film, même si, comme tout homme, il aimait la compagnie de belles femmes. Mon mari n'a rien fait que ses amis proches et associés n'aient pas fait, et il n'était pas accro à l'alcool, à la drogue, au jeu - comme l'écrivain et réalisateur l'a dit faussement et moqueusement".
Pour elle, Comment je suis tombée amoureuse d'un gangster est une "vision exceptionnellement grossière, habillée de la figure de mon défunt mari, qui à travers le film a été diffusée dans l'espace public en Pologne et à l'étranger".
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Edyta Stotarczak a aussi assuré ne pas avoir donné ni d'autorisation, ni son consentement pour ce film. "Le réalisateur a fait un tel produit en utilisant - sans mon consentement - l'image reconnaissable de mon mari, ce qui est un geste scandaleux de la part de ceux qui y participent" a-t-elle indiqué, en colère.
"À aucun moment de la production du film sur mon mari assassiné, Nikodem Skotarczak, 'Nikos', le scénariste et le réalisateur n'ont pris contact avec moi en tant que dernière épouse. Ils n'ont pas obtenu l'autorisation de réaliser le film, quelle qu'en soit l'interprétation et la vision" a-t-elle précisé, "surtout sous une forme aussi négative, violant non seulement les sentiments des plus proches parents du défunt, mais aussi les normes de la vie sociale, et surtout le droit à la vie privée, à la dignité humaine, à l'honneur et à la mémoire du défunt" "il y a des limites à la décence quand une personne n'est plus en vie".