"Nous obéissons à la parole divine" ont tout simplement clamé ces prêtres polonais du groupe religieux SMS des Cieux. Comment ? En brûlant des livres près de la paroisse de Notre-Dame-Mère-de-l'Eglise à Gdansk, en Pologne. Ce dimanche 31 mars 2019, sur leur compte Facebook, ils ont ainsi dévoilé des photos de leur "feu de joie" où vous pouvez apercevoir des exemplaires de la saga littéraire Harry Potter écrits par J.K. Rowling et d'autres de Twilight, rédigés par Stephenie Meyer. Des images chocs qui créent la polémique sur les réseaux sociaux.
Au milieu des flammes, les internautes ont aussi remarqué des objets Hello Kitty et des accessoires en tout genre. Une paroissienne a témoigné à la chaîne de télévision TVN24 que ce feu a été allumé "après la messe de dix heures dimanche matin, à onze heures. Et ces offrandes qui ont été faites (à l'église) tout au long de la semaine ont été rassemblées en face de l'église".
Pour Jan Kucharski, curé mais aussi exorciste à ses heures perdues dans cette église, "il ne s'agissait pas de brûler des livres quelconques mais des objets associés à la magie et à l'occultisme" a-t-il déclaré au site Na Temat. Et "outre ces livres, il y avait d'autres objets, des amulettes, des talismans apportés par des fidèles. Il est temps d'y mettre de l'ordre".
"Nous savons bien ce qui est préjudiciable, pas bon pour les fidèles, d'où cette formule disons évangélique de l'événement" a-t-il ajouté "Certes, d'aucuns peuvent s'en sentir choqués mais ceux qui connaissent l'esprit divin vont comprendre". Selon lui donc, brûler des livres ne poserait aucun problème tant qu'il s'agit des aventures du célèbre sorcier et des vampires Bella et Edward. Ce seraient des ouvrages "sacrilèges" et "ennemis de Dieu".
De son côté, le porte-parole de l'évêché de Koszalin a condamné cet autodafé. Cependant, même s'il n'est pas d'accord avec la méthode (le feu), il soutient l'idée que "les dangers spirituels liés à l'occultisme et à la magie" ont "un impact destructeur sur de nombreuses personnes". Le père Wojciech Parfianowicz a de son côté affirmé à l'agence de presse PAP : "Brûler des livres, je trouve cela inapproprié".
Mise à jour : Face aux réactions, les publications ont finalement été supprimées. Un poste d'excuse a également été publié, par un membre du groupe religieux expliquant (selon le traducteur intégré à Facebook) regretter cet acte qui ne visait en rien un groupe social ou une religion.