Lancée pour la première fois cette année, la plateforme Parcoursup censée faciliter les admissions post-bac a beaucoup fait parler. En mai lors des premiers résultats d'admission en enseignement supérieur, plus de la moitié des candidats étaient sans affectation ce qui a provoqué de nombreux réactions sur les réseaux sociaux. Mais c'est autre chose qui inquiète aujourd'hui, juste après la fin du bac 2018.
Sur le site officiel de Seine-Saint-Denis, le président du département Stéphane Troussel a lancé un grand appel aux terminales. Il souhaite recueillir des témoignages de leur expérience sur Parcoursup qu'il soupçonne de discrimination. Dans un message, il explique avoir des doutes sur les critères de sélection de la plateforme. "Le 25 mai, j'ai demandé à la Ministre de l'Enseignement supérieur de rendre public les algorithmes ou les systèmes utilisés par les Université. Les remontées de terrains, les interpellations sur les réseaux sociaux nous ont inquiété sur les modalités de "sélection" des candidats par chaque Université. Ma demande de transparence visait à m'assurer que le lycée d'origine n'était pas un critère discriminant pour les universités pour choisir leurs étudiants. Pour seule réponse, Madame la Ministre de l'Enseignement supérieur, a rappelé les vertus du système." peut-on lire.
Inquiet pour les lycéens de son département, Stéphane Troussel explique vouloir faire la lumière sur ces critères. "Parcoursup ne peut pas assigner les élèves des quartiers populaires à un rôle de 'remplaçants' Je m'opposerai à toute discrimination qui toucherait les lycéens, notamment de Seine-Saint-Denis" explique-t-il. Et d'ajouter : "J'ai décidé de lancer une vaste campagne de témoignages pour lever l'opacité. Après avoir récolté ces témoignages, je souhaite saisir le défenseur des droits pour lui demander de faire toute la lumière sur ParcourSup."