C'est la révolte de l'été, qui en contentera certains et en énervera d'autres. Thom Yorke, le leader de Radiohead et son producteur et acolyte d'Atoms For Peace, Nigel Godrich, viennent de déclarer la guerre à la plateforme qui bat des records d'utilisateurs payants.
Thom Yorke a décidé de déclarer la guerre à Spotify. Pour cela, le chanteur a retiré de la plateforme son album solo "The Eraser" et l'album d'Atoms For Peace, son dernier projet en collaboration avec son producteur et acolyte Nigel Godrich. Le dernier album de Radiohead King Of Limbs ainsi que les précédents sont eux toujours disponibles sur le site. Ce n'est pas la première que Yorke joue les trublions sur la toile. En 2007, il avait déjà dénoncé le rôle des majors dans la distribution de la musique en ligne. Radiohead avait choisi de distribuer son album "In Rainbows" sur le Net, en laissant le choix à l'internaute de le télécharger à son propre prix.
Il dénonce là le système de rémunération des artistes instauré par Spotify, qui ne profiterait pas aux jeunes musiciens. "Ne vous y trompez pas, les nouveaux artistes que vous découvrez sur Spotify ne seront pas payés. Pendant ce temps, les actionnaires vont rapidement s'en mettre plein les poches" a-t-il martelé sur son compte Twitter @thomyorke. Un message appuyé par son acolyte Nigel Godrich, qui a ajouté "C'est mauvais pour la nouvelle musique" sur Twitter (@nigelgod).
La plateforme qui envisage de lancer son streaming vidéo de films et séries s'est défendue en évoquant une entreprise "toujours en phase de développement" et les 500 millions de dollars déjà reversés aux artistes de son catalogue, dans les colonnes de MusicWeek.com. "Nous défendons nos amis musciens" a rétorqué sur Twitter Thom Yorke. L'arrivée de Google Play Music semble avoir du mal à changer la donne.