Le mouvement de grève suite à la réforme des retraites ne faiblit pas. 34 jours après son lancement, il perturbe toujours le trafic SNCF et RATP mais aussi certains lycées et universités. A Nanterre, l'université a mis à disposition des étudiants un gymnase où ils peuvent dormir afin de rester sur place et éviter les galères liées au transport. A Rennes 2, l'une des deux universités que compte la ville, les examens qui devaient avoir lieu en décembre avant d'être repoussés ne vont finalement pas avoir lieu cette semaine.
Ce lundi 6 janvier, des centaines d'étudiants pensaient pouvoir reprendre tranquillement leur année scolaire en passant leurs premiers partiels, repoussés suite à la grève. Sauf que pour certains d'entre eux, tout ne s'est pas passé comme prévu. Comme l'ont expliqué certains étudiants sur les réseaux sociaux, les examens qui étaient pourtant en cours ont été perturbés. Pourquoi ? Car en parallèle, environ 300 étudiants (sur les 21 000 que compte l'université) ont voté lors d'une assemblée générale le blocage des campus - et donc des examens. Des témoins rapportent que des personnes auraient fait irruption dans les amphithéâtres, s'emparant des feuilles d'émargements et annonçant l'annulation de l'épreuve en cours. Selon la mère d'une élève qui s'est confiée à Ouest France, les perturbateurs auraient même déchiré certaines copies sous les yeux des élèves.
Face à cette situation, le Président de l'Université, Olivier David, a fait savoir que les examens qui devaient se tenir cette semaine ont été suspendus. Quant à ceux qui ont passé des épreuves hier ? "Les épreuves qui ont pu se tenir aujourd'hui dans de bonnes conditions seront conservées ; celles ayant été perturbées feront l'objet d'un traitement au cas par cas." a-t-il déclaré, sans donner plus de précisions, dans un communiqué publié ce lundi 6 janvier vers 20h sur le site de l'université.
La situation n'est donc pas près de se calmer pour l'instant. Sur les réseaux sociaux, de nombreux étudiants ont fait savoir leur colère face aux perturbations et au blocage. L'Université de Rennes 2 avait déjà fait parler d'elle en octobre 2018 : la police avait été obligée d'intervenir suite à un blocus.