Début février 2013, Tiken Jah Fakoly est en Côté d'Ivoire, près des frontières maliennes et guinéennes. A bord de sa voiture, le chanteur de Le Pays va mal est accompagné d'une équipe de tournage de Droit Libre Tv. Arrêté par un policier véreux, le caméraman Moctar Barry va filmer toute la scène, publiée sur le site de France 24.
Alors qu'il se dirige vers le village ivoirien où il a fait construire une école, le reggae man Tiken Jah Fakoly est stoppé à un poste de contrôle. Un policier, filmé à son insu, tente d'extorquer de l'argent au chanteur de 43 ans. Lui assure que "ce n'est pas du rracket", mais une aide pour récompenser le travail des forces de l'ordre. Argent ou bouteille, le flic accepterait toutes sortes de passe-droits ! Mais Tiken Jah Fakoly garde son calme et refuse de donner un pot-de-vin. "C'est contraire à mes convictions", explique-t-il.
Le caméraman, interrogé par France 24, a expliqué que ces pratiques sont courantes en Afrique, stars ou pas stars. "Tiken Jah Fakoly, qui est connu dans toute l'Afrique, y est encore plus soumis, mais sa notoriété l'autorise à dire non. Les policiers savent que face à ce genre de personnalités, leur intransigeance pourrait leurs nuire. En revanche, ils se montrent moins conciliants avec un citoyen lambda", raconte Moctar Barry.
Dans la même situation, lui a du payer 5 000 francs CFA pour récupérer tout son matériel de travail (caméras, ordinateurs, appareils photo). Tiken Jah Fakoly en est persuadé, "face à l'impuissance du gouvernement, il revient à la population de (...) savoir dire non. Mon rôle est de faire de la résistance avec l'espoir que les comportements changent".
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