Dans une interview accordée au Parisien, Zaho est revenue sur son enfance en Algérie. "Je n'ai pas choisi la musique, c'était une question de vie ou de mort" raconte-t-elle. Et la chanteuse de Tout est pareil n'exagère pas quand elle dit cela. "J'ai vécu la décennie noire à Alger, les années 1990 où la mort faisait partie du quotidien" explique avant de revenir sur certains épisodes traumatisants de son enfance : "Il m'est arrivé de rater un bus, de le voir partir et exploser quelques minutes plus tard. Et pourtant, ce sont les années où je me suis le plus sentie en vie : j'étais étudiante, je faisais le mur malgré le couvre-feu".
Hier soir, Zaho se produisait à l'Olympia pour la première fois. Une consécration pour celle qui a commencé avec des textes en verlan. "C'était de l'autodérision. Les expressions urbaines, le verlan n'avaient rien à voir avec un manque de vocabulaire. A ce moment-là, je voulais arriver en disant : Bonjour, je m'appelle Zaho et je suis différente" confie-t-elle. Depuis elle a multiplié les collaborations avec Justin Nozuka, La Fouine et dernièrement la chanteuse anglaise Tara McDonald. Elle sera prochainement aux NRJ Music Awards, puisqu'elle est nominée dans la catégorie meilleure artiste féminine francophone.