

Vous croyez encore au concept de prince charmant ? Vous avez toujours l'espoir de rencontrer le conjoint parfait sur Tinder ? Vous ne désespérez pas de vivre un jour une histoire digne d'une rom-com avec un beau brun à lunettes ? Un conseil, ne regardez pas Cassandra sur Netflix.
De quoi s'agit-il ? D'une mini-série allemande à la Black Mirror qui, alors que l'IA est aujourd'hui au coeur de toutes les discussions, ne devrait pas vous laisser indifférent.
L'histoire suit l'emménagement d'une famille dans une maison inoccupée depuis 50 ans et de sa confrontation avec Cassandra, une aide domestique électronique développée dans les années 70. Or, celle qui est initialement vue comme un amusement sympathique va rapidement semer le chaos à la maison, la faute à une origin story aussi tragique que folle...
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Pourtant, si cette série de science-fiction en six épisodes est ultra efficace avec son propos et sa mise en scène, ce n'est pas son approche de l'IA et des expérimentations humaines qui vous traumatiseront ici. Non, c'est plutôt l'écriture et les agissements de David Prill (Michael Klammer) le père de famille.
Celui-ci passe en effet l'intégralité de la série à douter, se moquer et minimiser les accusations de ses proches vis-à-vis de Cassandra, décrite comme dangereuse. Des inquiétudes qu'il juge constamment illogiques, lui qui ne la considère pas mieux qu'un vieux robot, alors même qu'il est le premier à la croire quand elle lui vante les qualités de son travail. Un déni perpétuel frustrant, qui le voit finalement emprunter un chemin hallucinant.
Et on ne vous parle même pas des agissements de Horst Schmitt (Franz Hartwig), le mari de Cassandra avant sa robotisation, à l'origine de sa terrible maladie et de la déformation de leur enfant, le tout causé par un excès d'ego (volonté de tester une machine avant d'être certain qu'elle est safe). Un homme misogyne (sa remarque sur le sourire...), traitre (sa tromperie) et lâche (sa promesse non tenue concernant leur fille), au point de nous faire désespérer de l'espèce humaine.

Vous l'aurez compris, Cassandra nous offre l'exemple parfait de la masculinité toxique qui pense tout savoir mieux que personne au point de ne plus assumer ses erreurs ou se laisser manipuler comme un enfant, ce qui a plus horrifié les spectateurs que l'histoire même du robot.
"Le père dans la série Cassandra sur Netflix, pire perso. Incapable, lâche et c*n", peut-on lire sur Twitter, tout comme, "Encore une série où le mari croit absolument tout le monde, sauf sa propre femme, et c'est pour ça que l'épisode 5 est si satisfaisant", "La série Cassandra sur Netflix, c'est ma raison de plus de détester les hommes. Une folle séquestre toute sa mif et il trouve le moyen d’être lâche" ou encore, "Non vraiment, c'est un 10/10 la série Cassandra sur Netflix, qui nous prouve d'ailleurs que certains hommes sont des lâches et incapables".
Alors que la Saint-Valentin approche, Netflix nous offre finalement l'anti rom-com par excellence.