En attendant la saison 2 (aussi attendue que redoutée) de Squid Game, c'est avec une autre création originale sud-coréenne que Netflix connait un nouveau succès aujourd'hui : A Killer Paradox. Adapté du webtoon éponyme signé Kkomabi, ce thriller en 8 épisodes est la nouvelle sensation du moment sur la plateforme.
Ajoutée le 9 février dernier, la fiction est déjà classée n°4 dans le Top 10 des séries les plus regardées du moment en France (elle grappille progressivement des places) et possède une note moyenne incroyable de 100% sur Rotten Tomatoes attribuée par la critique.
"La série possède énormément de twists et rebondissements qui ne cesseront de motiver le spectateur à en vouloir toujours plus" a notamment écrit Flick Fan Nation, tandis que Radio Times a commenté, "Il y a énormément de fun à suivre l'ambition pure de la série, sans mentionner son sentiment de satisfaction qu'elle apporte".
Pourtant, A Killer Paradox ne fait pas l'unanimité sur tout. Tandis que la banalisation de l'IA commence à faire grincer quelques dents dans le monde face aux menaces que la technologie laisse entrevoir pour certains métiers, il est reproché à la série une utilisation grotesque du deepfake.
En effet, à l'occasion de séquences de flashbacks centrés sur l'enfance de Jang Nan-gam, le créateur Lee Chang-hee a fait le choix d'utiliser cette technologie pour recréer un visage artificiel de son interprète, plutôt que de mettre en scène un jeune acteur. Un caprice inhabituel tant il apparait inutile et coûteux, également questionné par ses producteurs, mais qu'il assume pleinement : "C'était pour le bien du réalisme de la série".
Selon le créateur, l'utilisation du visage de l'acteur Son Suk-ku pour donner vie à la version enfant de son personnage permettrait une plus grande immersion dans l'histoire. Et pour cela, lui et son équipe auraient tout fait pour ne surtout pas bâcler le résultat : "On a recruté un réel ado pour le corps, et le visage de Son a simplement été recréé à partir de nombreuses photos prises durant sa jeunesse."
"On y a ensuite ajouté des effets spéciaux pour avoir un deepfake plus précis", a-t-il précisé, avant de reconnaître que cette partie avait fait exploser le budget en raison d'un petit contre-temps. "Nous n'avions pas énormément de photos de lui petit, donc on a dû imaginer des modèles", a soufflé Lee Chang-hee.
Pas sûr que ses explications apaisent les critiques, même s'il reste persuadé qu'il s'agit d'un faux débat. D'après le papa de Killer Paradox, le casting d'un véritable acteur n'aurait servi à rien étant donné que ces flashbacks ne comportent aucun dialogue, ce qui faciliterait ainsi la crédibilité du deepfake et légitimerait davantage son utilisation ici.