35 ans après le meurtre de Grégory Villemin, âgé de 4 ans à l'époque, le coupable reste un grand mystère : on ne sait toujours pas QUI a tué le petit garçon, retrouvé poings et pieds liés et la tête recouverte d'un bonnet dans la rivière La Vologne dans Les Vosges, le 16 octobre 1984. Après de nombreux rebondissements dans cette affaire, Netflix a décidé de lui dédier une série documentaire de cinq épisodes dispo depuis le 21 novembre 2019.
On y découvrez des images d'archives de l'époque, des photos du corps de Grégory, des extraits de l'appel du corbeau qui harcelait la famille Villemin, des interviews des parents de l'enfant, Christine et Jean-Marie ou encore des témoignages de journalistes, d'avocats et de policiers. Les propos sexistes de Jacques Corazzi, à l'encontre de la mère de Grégory, ont choqué les internautes : "Elle a un pull extrêmement collant. Dans d'autres circonstances, on est presque là à lui faire la cour. Elle est presque agréable à regarder. Pour un homme, elle est pas mal", explique l'ancien flic avant de qualifier Christine Villemin d'"excitante".
Jean-Marie et son épouse, qui ont aujourd'hui trois enfants, ont réagi à ces mots par le biais de leur avocat. Aujourd'hui, c'est au tour de Gilles Marchand et Elodie Polo Ackermann, le réalisateur et la productrice de la série docu Grégory, de s'expliquer sur ce léger bad buzz.
Invités sur le plateau de Quotidien, ce mardi 3 décembre 2019, ils expliquent : "Lui ce qu'il nous raconte, ce sont ses sensations de l'époque et ce qu'il pense toujours aujourd'hui. Nous, ça nous paraît énorme, je pense que la plupart des spectateurs qui ont réagi sur Twitter notamment, qui étaient complètement scandalisés par ce qu'il disait. Il y avait évidemment 35 ans qui sont passés, lui ces 35 ans là n'ont pas changé son opinion."
Le réalisateur de Grégory sur Netflix revient ensuite sur le détail du pull "extrêmement collant" donné par Jacques Corazzi : "C'est ce qui nous a décidé à mettre ces propos. C'est un acteur de l'affaire et que ça a un poids dans son raisonnement, dans son enquête. Et donc, c'est quelque chose qui effectivement, encore une fois peut-être pour de bonnes raisons aujourd'hui, choque et scandalise, mais qui à l'époque n'était pas connu. La mère, Christine Villemin, l'a dit, mais ça avait moins de répercussions qu'aujourd'hui en le voyant dans le film. Ces propos, si on les rapporte, c'est pas juste par plaisir, c'est parce qu'on considère qu'ils ont une importance."