Et si l'inception servait de méthode de prévention à l'alcoolisme ? L'idée semble tout droit sortie d'un film de science-fiction à la Christopher Nolan et pourtant de nombreuses études scientifiques démontrent que c'est possible.
Si le recordman de la quantité d'alcool dans le sang n'a sans doute plus beaucoup de souvenirs de sa soirée, des études américaines ont prouvé qu'il était possible de lui en créer des faux, afin de lui passer l'envie de recommencer. Selon le Time, plusieurs chercheurs ont démontré qu'il était possible de créer de faux souvenirs en faisant appel à des techniques de suggestion.
On peut persuader les sujets d'une fausse information si elle est confirmée par ses proches par exemple. Partant de ce constat, des psychologues de l'Université de Californie se sont alors penchés sur la création de faux souvenirs de cuites en vue de prévénir les soirées trop arrosées.
L'équipe du professeur Elizabeth Loftus a alors recruté 147 étudiants pour mener sa recherche. Après avoir rempli toute une série de questionnaires, les cobayes ont reçu un "profil personnalisé" basé sur des réponses fictives. Résultat : 20% d'entre eux ont développé de faux souvenirs, persuadés d'avoir eu une mauvaise expérience avec l'alcool. Les sujets ayant commencé à boire jeunes se sont montrés les plus malléables à l'expérience.
Une fois l'inception de cuite implantée dans leur esprit, les cobayes convaincus par ce faux souvenir ont réduit de 1 point sur 8 leur consommation d'alcool concerné. Des résultats encourageants quand on sait que l'alcool, première cause d'hospitalisation chez les jeunes, est coupable de la mort d'un sur cinq en France. Si des nanocapsules dessaoulantes sont actuellement à l'étude, il vaut mieux prévenir que guérir.