Hier, vendredi 13 novembre 2015, à 21 h 17, une première explosion est entendue près du Stade de France. L'équipe de France joue depuis un gros quart d'heure un match amical face à l'Allemagne. Présent dans les tribunes présidentielles, François Hollande est exfiltré à la mi-temps. Le public, lui, repart par petits groupes à la fin de la rencontre. Entre temps, deux autres attaques sont effectuées, à 21 h 30 et 21 h 53 devant les portes J, D et H du stade.
Du côté des joueurs, ordre est donné de ne rien leur dire affirme L'Equipe. Tous apprennent les événements tragiques à la fin du match et se rejoignent dans les salons privés pour découvrir l'atrocité et le très lourd bilan provisoire. Certains joueurs, comme Antoine Griezmann partagent leur vive émotion et leur soutien sur Twitter.
Ce n'est que peu avant 3h du matin que les Bleus ont finalement pu sortir du stade, sous escorte policière, après avoir attendu une autorisation officielle de l'encadrement de l'équipe de France, en relation étroite avec les forces de l'ordre.
Les joueurs allemands, eux, ont carrément passé la nuit dans les vestiaires du Stade de France et n'en sont sortis que ce samedi matin. "On voulait éviter tout risque, et on a décidé de ne pas traverser Paris (...) et de rester dans les vestiaires" confie à L'Equipe Oliver Bierhoff, ex-international devenu manager de la Mannschaft.
Pour des raisons évidentes de sécurite, toutes les compétitions sportives prévues ce week-end en Ile-de-France ont été annulées. D'autres, en dehors de la région, comme les match de rugby entre Union-Bordeaux-Bègles et Clermont, Oyonnax-Ulster, Toulon-Bath ou encore Pau-Castres ont elles aussi été reportées. C'est également le cas de très nombreuses rencontres de basket, de volley, de handball ou encore de taekwondo.