Un peu à la manière de Sia qui a publié une photo de ses fesses pour court-circuiter les paparazzi, Facebook veut des photos de vous à poil... pour vous éviter de retrouver des nudes de vous sur son réseau social. Surprenant et paradoxal ? Pas tant que ça.
Mis en place en Australie, où une adulte sur cinq (!) a déjà été victime de Revenge Porn, ce test se déroule en deux manip' : d'abord remplir un formulaire sur le site de la commission australienne pour la sécurité informatique, qui se nomme la eSafety Commission. Puis s'envoyer à soi-même la photo sexy sensible par Messenger, en le définissant comme "média explicite non consensuel".
Les algo de Facebook se mettent ensuite en place pour tagguer les photos d'une empreinte électronique unique qui, si tout fonctionne, permet qu'aucune petite pourriture ne puisse pas mettre sur Facebook, Messenger ou Instagram la pic en question. Celle-ci sera préventivement reconnue avant publication, et bloquée. Un système confirmé par Antigone Davis, responsable de la sécurité au sein de Facebook : "Nous utilisons une technologie de reconnaissance d'images pour empêcher le partage non autorisé d'images intimes".
Que deviennent alors vos nudes envoyés à Facebook ? A priori, rien. Une fois les empreintes électroniques créées, Facebook vous demande de supprimer la photo sur Messenger, ce qui les vire normalement des serveurs de la firme. Le site de papa Mark Zuckerberg se contente ensuite de garder les dites empreintes, qui lui suffisent à reconnaître la photo si quelqu'un tente de l'uploader.
S'il s'avère efficace, le test devrait ensuite être étendu aux Etats-Unis, au Canada et à l'Angleterre. Inutile de vous envoyer vos nudes sur Messenger pour le moment si vous vivez en France donc.