Harcèlement massif sur Snapchat : plus de 50 ados alsaciens au coeur de slutshaming
Publié le 12 janvier 2018 à 19:42
Par Marion Poulle | Journaliste
La rentrée scolaire a été un véritable enfer pour une cinquainte de jeunes filles âgées de 13 à 16 ans originaires de la région strasbourgeoise. Et pour cause, des photos d'elles dénudées ainsi que leur numéro de téléphone ont été dévoilés sur Snapchat. Depuis, elles sont victimes de cyber-harcèlement.
Snapchat : plus de 50 ados harcelées après des photos sexy et leur téléphone balancés Snapchat : plus de 50 ados harcelées après des photos sexy et leur téléphone balancés© Abaca
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Alors que la lutte contre le cyber-harcèlement bat son plein et que les témoignages sont de plus en plus nombreux, une cinquantaine d'adolescentes en ont été victimes à Strasbourg en ce début d'année 2018. Selon les Dernières nouvelles d'Alsace (DNA), les photos intimes de jeunes filles âgées de 13 à 16 ans et originaires de la région strasbourgeoise ont été dévoilées à leur insu sur Snapchat. Sur celles-ci, elles apparaissent dénudées ou peu vêtues.

Des photos sexy d'elles dévoilées

Une enquête a été ouverte. Après dépôt de plainte, le rectorat a été alerté de la situation et a signalé les faits au procureur de la République de Strasbourg. Mais en attendant que l'enquête nous éclaire sur les auteurs de ces divulgations ou sur la façon dont ils ont volé les photos, les victimes vivent un véritable cauchemar. Et pour cause, chaque post publié est accompagné de leur identité complète : nom, prénom, ville, quartier, établissement scolaire et même numéro de téléphone. Ce n'est pas tout : on incite à les insulter et à les harceler.

Un véritable enfer

"Quand je suis arrivée en cours, je faisais comme si de rien n'était. Des gens de ma classe m'avaient envoyé les photos qu'ils avaient screenées. Je me sentais honteuse. Je savais qu'ils m'avaient vue. Quand ils me regardaient, ils ne voyaient que ça", raconte l'une d'entre elles au quotidien. Au moins six lycées strasbourgeois et deux autres établissements de la région Bas-Rhin seraient concernés.

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