Bonne nouvelle pour les fans de Koh Lanta : quelques mois après la fin de la saison Koh Lanta, l'île des héros, une nouvelle saison va être diffusée à la rentrée 2020 sur TF1 : Koh Lanta, les 4 terres. A l'occasion d'une conférence de presse lors de laquelle les spécificités et les nouveautés de cette saison ont été présentées, Julien Magne, directeur des programmes de TF1, Alexia Laroche-Joubert, directrice d'ALP Production, et Denis Brogniart sont revenus sur le harcèlement qu'ont subi les anciens candidats comme Ahmad ou Régis.
Alexia Laroche Joubert rappelle que les candidats sont suivis : "on a un dispositif d'accompagnement extrêmement présent", qu'il soit "psychologique, juridique et dans la parole". Julien Magne précise que les aventuriers sont accompagnés "dès leur retour du tournage" pour les sensibiliser, puis en amont de la diffusion. D'ailleurs, ALP Production a décidé d'agir et de saisir le procureur de la République : "c'était une manière aussi de montrer notre solidarité", explique Alexia Laroche-Joubert.
Pourquoi y a-t-il eu un tel acharnement lors de la saison précédente ? Julien Magne explique que le contexte du confinement a accentué le harcèlement : "On s'est positionné très tôt avec ALP et TF1 pour dénoncer ces dérives qui étaient inacceptables et qui, de l'avis de plusieurs spécialistes, psychologues, experts des réseaux et autres, ont été exacerbés par le confinement avec tous qui ces gens qui étaient cloîtrés chez eux et qui ont trouvé intéressants à l'époque de déverser leur haine sur les aventuriers de Koh Lanta mais aussi sur tout un tas d'émissions de TV". Il ajoute : "Certains pouvaient recevoir peut-être 300 ou 400 messages haineux, c'est quand même une goutte d'eau dans un océan de gens qui ont apprécié l'aventure". Il explique qu'ils ont heureusement pu se rendre compte des retours positifs quand ils ont pu sortir lors du déconfinement : "la grande majorité pour ne pas dire 95% des gens qu'ils croisaient dans les rues n'étaient là que pour les féliciter et les saluer".
Alexia Laroche Joubert met en cause le rôle des médias : "en donnant trop d'échos à quelques ados écervelés et des personnes méchantes et violentes, on donne crédit à ce qu'ils font." Denis Brogniart, lui, veut interpeller les dirigeants des réseaux sociaux, même s'il considère les réseaux sociaux comme "un espace de liberté extraordinaire". L'animateur espère que toute cette histoire donne "lieu à une réflexion chez les gens qui dirigent les réseaux sociaux", comme ce fut le cas chez Facebook. "La particularité des méchants, des écervelés, des aigris et jaloux, c'est que ce sont, pour 99,9% d'entre eux des pas courageux. Donc si demain, ces gens là ont l'épée de Damoclès de pouvoir se faire attraper assez facilement et de risquer une peine d'emprisonnement et quelques dizaines de milliers d'euros d'amende, je peux vous dire qu'il y en aura beaucoup moins."