Première mauvaise nouvelle : la saison 2023 de Koh-Lanta - sous-titrée Le feu sacré, sera encore une fois diffusée chaque mardi soir sur TF1. Deuxième mauvaise nouvelle : il faudra ENCORE avoir 150 de QI et ne surtout pas être fatigué pour suivre l'émission et en comprendre le fonctionnement. La raison ? A l'instar des éditions précédentes, de nouvelles règles ont été imaginées avec cette fois-ci l'introduction d'un talisman aux multiples pouvoirs (immunité, protection, espionnage...).
Une situation souvent jugée frustrante du côté des téléspectateurs qui regrettent la simplicité des débuts, mais incontournable selon Julien Magne. Le directeur des programmes de la société de production ALP l'a effectivement confié à 20 Minutes, la mise en place récurrente de nouvelles règles a pour objectif de limiter les comportements calculateurs des candidats, mais aussi une trop grande préparation en amont de leur part.
"On veut que les candidats fans de Koh-Lanta vivent à 200% l'aventure et qu'ils ne puissent pas se dire : "On va faire comme ce qu'on a vu à la télé il y a un, deux, trois ou dix ans", a-t-il notamment expliqué. Autrement dit, c'est une façon de s'assurer la préservation du naturel des aventuriers, tout en apportant de la fraîcheur à un programme qui commence à dater.
Un fonctionnement qui fait sens, que l'on retrouve également du côté d'M6 avec Pékin Express. Toujours auprès de 20 Minutes, l'animateur Stéphane Rotenberg a lui aussi rappelé l'importance pour lui et ses équipes d'imaginer régulièrement de nouvelles choses au risque de voir l'émission s'enliser et perdre tout intérêt.
"Certains candidats sont de grands connaisseurs du programme et révisent leurs classiques, à tel point qu'ils attendent les étapes avec le drapeau rouge ou le drapeau noir, a déploré le présentateur historique du jeu, échaudé par cette façon de penser. Lorsqu'ils sont en train de commencer à compter les étapes, à se dire "l'étape non-éliminatoire sera la prochaine", etc. Il est important de les déstabiliser, il ne faut surtout pas que ça se passe comme ils l'imaginent."
Aussi, malheureusement pour tous les adeptes de la routine et des choses simples, une telle évolution n'est pas vouée à prendre fin. Là où Denis Brogniart a rappelé que les cerveaux de ses partenaires étaient sans limites, "Quand je vois l'imagination débordante dont fait preuve Julien Magne chaque saison lorsqu'il m'expose ses trouvailles et les idées des équipes, on en a encore sous le pied", Thierry Guillaume (producteur de Pékin Express) a quant à lui estimé que derrière leurs critiques, les téléspectateurs savaient faire preuve d'adaptation.
"A la base, Pékin Express a beaucoup de règles. Ceux qui nous regardent les connaissent. Ils ont l'habitude de voir des événements perturber la course, que ce soit un drapeau, une roulette ou une balise qui sonne, a-t-il rappelé. On peut se permettre d'ajouter des choses, qui ressemblent à ce qu'on a pu faire, donc ça ne déstabilise pas trop le public."
Du moment que les producteurs n'improvisent pas des épreuves de chant sur Koh Lanta façon Star Academy ou que le but de Pékin Express n'est pas d'arriver en premier à un date avec un agriculteur de L'Amour est dans le pré, on devrait s'y faire...