Depuis le lundi 16 mars 2020, tous les établissements scolaires et universitaires sont fermés afin de lutter contre la propagation du virus Covid-19. Si Emmanuel Macron annonçait que cette mesure était valable "jusqu'à nouvel ordre", Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, vient de donner plus de précisions sur la date de retour, dans une interview accordée au Parisien. Il vise un retour en classe pour le 4 mai, après les vacances de printemps : "C'est le scénario envisagé", a-t-il déclaré, précisant toutefois que cela pourrait évoluer en fonction de l'évolution de l'épidémie de covid-19 (coronavirus) : "on se prépare à tout".
Depuis une semaine, les 300 000 élèves concernés suivent des cours à distance, notamment grâce à un système du Cned (Centre national d'enseignement à distance) : "C'est une opération de très grande ampleur, dans un contexte inédit. Il y a bien entendu eu des difficultés informatiques le premier jour, parce que toute la France était sur Internet. Mais au-delà de ces problèmes, le site 'Ma classe à la maison' connaît un premier succès". Il explique qu'il "vient en complément des cours que les professeurs préparent pour leurs élèves et leur diffusent via les environnements numériques de travail des établissements ou bien sous forme papier, et de tous les mécanismes que les professeurs ont pu trouver pour garder le contact avec leurs élèves". De plus, il s'engage à téléphoner chaque semaine à chaque famille "pour qu'aucun élève ne reste au bord du chemin".
Mais comment assurer la continuité pédagogique pour les enfants qui n'ont pas de matériel ou d'accès à internet ? Le ministère de l'Education nationale assure travailler "avec les collectivités locales et les associations, pour faire parvenir autant que possible du matériel informatique aux familles qui n'en ont pas. Par ailleurs, je mettrai en place après la crise des modules de soutien gratuit pour les enfants les plus en difficulté". Le ministre de l'Education nationale veut maintenir les épreuves du brevet et du bac aux dates prévues et évoque l'hypothèse d'une "prise en compte, importante ou partielle, du contrôle continu". Enfin, il confirme une fois de plus qu'un report des vacances d'été n'est pas envisagé.