Pierre Niney est peut-être toujours très fort quand il s'agit de porter des rôles dramatiques à l'écran, mais l'acteur de 35 ans excelle également dans l'art de la comédie. Et après avoir fait pleurer de rire toute une génération de spectateurs avec la série Casting(s) ou le film Five, il a de nouveau fait équipe avec Igor Gotesman pour donner vie à Fiasco, LA comédie de ce printemps.
Mise en ligne sur Netflix le 30 avril dernier, cette mini-série (aucune saison 2 n'est prévue) prend la forme d'un mockumentaire afin de raconter les mésaventures improbables de Raphaël, un jeune réalisateur qui enchaîne les problèmes les plus fous sur le tournage de son premier film (comédien à l'égo surdimensionné, chantage, accident...).
Une idée originale qui a rapidement conquis le public (Fiasco est toujours n°1 des séries les plus regardées du moment), mais qui n'est pas sortie de nulle part. Invité du Floodcast, Pierre Niney - qui a donné de sa personne pour son nouveau rôle, a profité d'un jeu autour des célèbres projets de cinéma maudits pour se confier sur les références qui ont inspiré la série.
Première inspiration marquante ? "Lost in la Mancha c'est évidemment une grosse réf, pour nous, de film raté" a confessé le comédien au sujet de ce documentaire sorti en 2003. Et pour cause, celui-ci dévoile les coulisses catastrophiques du film L'homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam, un projet porté durant dix ans par le réalisateur avant un abandon forcé suite à une succession de problèmes tous plus improbables les uns que les autres. Fun fact : il avait finalement réussi à le réaliser en 2017, après... une nouvelle décennie d'imprévus.
Cependant, comme l'a ensuite précisé Pierre Niney, "Il y a un autre film dont on s'est inspiré". Le plus important même. De quoi s'agit-il ? "De Babylon A.D. qui est le film de Matthiew Kassovitz avec Vin Diesel qui, apparemment, était imbuvable". Et effectivement, ce film de science-fiction sorti en 2008 coche toutes les cases du projet maudit avec une star qui n'en faisait qu'à sa tête, des clashs récurrents entre le réalisateur et les producteurs ou encore des problèmes logistiques hallucinants. "Ils ont tout fait exploser [lors d'une séquence] sans filmer. Ils ont lancé toutes les explosions qui ont coûté je ne sais pas combien de dollars [en oubliant de la filmer], a expliqué le comédien. Et c'est celui-ci qui nous a le plus inspirés."
Un désastre industriel si fort qu'il avait par la suite motivé Matthiew Kassovitz à dévoiler sa version de l'histoire à travers le documentaire Fucking Kassovitz de François-Régis Jeanne. Ce film retraçait l'enfer de ce projet avec une précision cinglante, sans épargner personne, pas même le réalisateur et ses propres failles. "Qu'il ait accepté que ça sorte, chapeau", a salué Pierre Niney. Et s'il vous intéresse, sachez qu'il est disponible gratuitement sur la chaîne Dailymotion du cinéaste...