Cinq ans après la sortie de l'excellent Shinjuku Private Eyes, City Hunter est de retour au cinéma pour notre plus grand bonheur avec le film Angel Dust réalisé par Kenji Kodama (déjà derrière l'emblématique anime de 1987). Et, on ne va pas vous le cacher, c'est clairement LE film à voir pour tous les fans des aventures de Nicky Larson.
Au programme ? Alors en mission pour retrouver un simple chat, Nicky apprend d'Hélène, une lieutenante de la police de Tokyo, que l'Angel Dust est de retour et transforme des soldats en surhommes. Intrigué par cette affaire qui semble liée à la sienne, le partenaire de Laura va à son tour mener l'enquête qui le plongera inévitablement vers son passé.
C'est ici que réside le gros point fort de ce film : à l'inverse de certains projets du genre que l'on peut régulièrement découvrir au cinéma comme avec My Hero Academia ou encore Detective Conan, cette histoire n'a rien d'un filler. Celle-ci possède au contraire une véritable résonance avec l'oeuvre emblématique de Tsukasa Hōjō en revenant sur son dernier chapitre. De quoi en faire ressortir une puissance émotionnelle intense et redécouvrir cet univers sous un angle réjouissant.
Car, si ce film fera évidemment le bonheur des lecteurs du manga qui retrouveront absolument tous les ingrédients imaginés à l'époque par Hojo, il surprendra surtout ceux qui étaient restés à l'anime découvert dans le Club Dorothée. Et pour cause, l'Angel Dust - élément pourtant crucial du manga, a toujours été un sujet tabou dans la série d'animation.
Une situation longtemps jugée frustrante par le mangaka, mais également par Kenji Kodama, soulagé de pouvoir ENFIN aborder ce thème. "Il y a eu une forme d'autocensure de notre part à l'époque, a en effet soufflé le réalisateur dans un communiqué. Toutefois, nous avons toujours eu en tête que les fans de l'oeuvre originale ne seraient pas satisfaits si ce sujet n'était pas abordé, et ça m'a toujours travaillé moi-même".
Une mission importante pour Kodama qui permet aujourd'hui à City Hunter, à travers ce film, de prendre une dimension encore plus forte avec des enjeux nouveaux, imprévisibles et dangereux (vous n'êtes clairement pas prêt pour l'introduction d'un certain Shin Kaibara). De même, cela offre l'opportunité à Nicky Larson de dévoiler une autre facette de sa personnalité. Plus de quarante ans après ses débuts, ce détective pas comme les autres ne cesse de nous surprendre et de nous émouvoir.
Autre fait marquant de ce film, qui a notamment été préparé en collaboration étroite avec Tsukasa Hojo, "J'ai supervisé le scénario et le storyboard, ainsi que le design des nouveaux personnages", Angel Dust réintroduit à l'écran trois autres héroïnes emblématiques de la carrière de l'artiste : les Cat's Eye.
Un joli clin d'oeil aux fans de l'auteur qui, on vous rassure, possède bien plus qu'une importance marketing. Ici, les soeurs Kisugi contrebalancent les actions de Nicky et mettent en lumière son âme torturée, marquée par un passé infernal.
Enfin, petit bonus non négligeable pour les fans de la première heure de l'anime, sachez qu'en plus de retrouver à l'OST le groupe TM Network à qui l'on doit l'inoubliable titre Get Wild, le doublage français est une nouvelle fois porté par les voix de Vincent Ropion pour Nicky et d'Anne Rondeleux pour Laura. Un choix que l'on ne peut que saluer, qui aide à raviver une expérience passée et à crédibiliser un peu plus l'importance de ce projet dans son propos.
Avec City Hunter - Angel Dust, l'équipe créative n'est pas là pour mettre un point final à l'univers imaginé par Tsukasa Hōjō, mais bien pour l'élever au niveau qu'il a toujours été dans le manga. En allant piocher vers la fin de cette oeuvre emblématique, ce film marque finalement la renaissance d'un héros qui apparait sous un autre jour avec derrière lui la promesse d'un avenir plus épique, explosif et jouissif.
Interrogé sur la suite de Nicky Larson, Kenji Kodama a lui-même déclaré : "Ce film représente le commencement du chapitre final : c'est à partir d'ici que le véritable combat entre Ryo Saeba et Shin Kaibara va débuter. Je ne sais pas si je pourrai continuer de travailler sur les futurs projets en lien avec la série, mais tant que les doubleurs déjà présents à mon époque seront là pour faire des efforts, je ferai moi aussi de mon mieux."
Publi-communiqué