Nicolas Sarkozy est de retour... ou presque. Après sa défaite à la présidentielle de 2012 face à François Hollande, l'ancien président de la République a annoncé, dans Valeurs Actuelles, qu'il pourrait bien être "obligé" de revenir en politique, pour le bien de la France. Dans le magazine, le mari de Carla Bruni ne s'est pas non plus gêné pour commenter l'action de l'actuel gouvernement et clasher la loi sur le mariage pour tous. Mais ce come-back de l'ex chef d'Etat est loin de plaire à tout le monde.
Sarkozy VS le mariage pour tous
Pendant la campagne présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy avait indiqué que, contrairement à son fils Louis et à François Hollande, il était contre le mariage gay et l'adoption pour les homosexuels. Près d'un an plus tard, le papa de Giulia n'a pas changé d'avis sur la question, bien au contraire. Dans le magazine Valeurs Actuelles, le grand copain de Christian Clavier s'est même complètement lâché au moment de parler du projet de loi sur le mariage pour tous.
"Ils vont se mettre à quatre pour avoir un enfant"
Ironisant sur le fait que la France ne parle que de "la traçabilité du bifteck", l'ancien président ajoute, selon Valeurs Actuelles : "Tout le monde veut savoir s'il y a du cheval dans ce qu'on mange. Mais la traçabilité des enfants, qu'est-ce qu'on en fait ?". Visiblement très remonté contre la PMA (procréation médicalement assistée) et la GPA (gestation pour autrui), il lâche même : "bientôt, ils vont se mettre à quatre pour avoir un enfant". Et de conclure : "le petit, plus tard, quand il demandera qui sont ses parents? On lui répondra: 'Désolé, il n'y a pas de traçabilité'".
Un retour qui en énerve certains
Nicolas Sarkozy se remet donc à faire de la politique. Avant un véritable come-back aux présidentielles de 2017 ? Possible. Une perspective qui ne fait pas l'unanimité à droite. Si son ancien minstre Luc Chatel voit en lui un "recours possible" pour l'UMP, d'autres sont beaucoup plus mesurés. Comme l'ex Premier ministre François Fillon qui a déclaré sur BFMTV : "On va pas dire aux Français qu'on revient avec le même projet que celui qui nous a fait perdre. Ce n'est pas un casting le sujet aujourd'hui".
Et bien évidemment, les opposants à Nicolas Sarkozy ont critiqué son annonce. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'en est pris aux "erreurs de méthode" de Sarkozy, et Florian Philippot, bras droit de Marine Le Pen, a réagi dans un communiqué : "L'outrance du personnage en devient pathétique".