Après la fin de Nos chers voisins, Thierry Samitier est reparti sur les planches : il a notamment joué dans Boeing Boeing au théâtre Daunou. Aujourd'hui, deux comédiennes de la pièce l'accusent de harcèlement sexuel : l'une d'entre elles affirme à Médiapart que l'acteur lui aurait touché les fesses avec son sexe et aurait essayé de l'embrasser devant une machine à café en octobre 2018. L'autre confie : "Il a profité des scènes de baisers pour mettre la langue lorsqu'il devait m'embrasser dans le cadre de la pièce. Il a fait ça à plusieurs reprises."
Les deux femmes ont déposé une main courante contre Thierry Samitier en février et mars dernier. De son côté, l'interprète d'Aymeric Dubernet se défend face à ces accusations en affirmant que tout est faux : "Sur 60 représentations, il y a au moins dix fois où l'autre sent la langue de l'autre dans l'action de la comédie. Il est possible qu'elle ait senti ma langue. Mais je n'ai jamais mis ma langue dans la bouche d'une actrice volontairement. Je ne vois pas le plaisir que je prendrais à embrasser une femme qui n'en a pas envie."
Par contre, l'acteur reconnaît ensuite auprès de Mediapart avoir été "excessif" avec l'un des deux comédiennes : "Elle avait été formidable lors d'une répétition. Je suis quelqu'un d'excessif. Et mon excès ce jour-là a en effet généré une tension."
De son côté, Franck Leboeuf, qui avait le rôle principal dans Boeing Boeing, a lui aussi réagi à cette histoire : "Ce soir-là, j'ai vu Alice sortir de scène en tremblant et en disant à Thierry d'arrêter de mettre la langue. J'ai dit à Thierry : 'Mais t'es un grand malade toi, va falloir que t'arrêtes, tu sais que je défends une association qui lutte contre les violences faites aux femmes'."
Thierry Samitier lui a alors répondu que "tout était faux, qu'il était homosexuel, et que, pour lui, 'embrasser des femmes, c'était comme embrasser des merdes de chien." Il reconnaît aujourd'hui que ce message "était une bêtise" : "J'avais rejoint un ami homosexuel dans le Marais et j'ai écrit à Frank : 'T'inquiètes pas, je suis homosexuel'. Ce SMS, c'était vraiment de l'absurde, car on ne prend aucun plaisir à embrasser sur scène. Je peux avoir des maladresses ou ne pas être drôle."
Thierry Samitier reste présumé innocent en l'attente d'un éventuel jugement.