A l'instar de la saison 1 centrée autour de Dahmer lors de sa sortie en 2022, la saison 2 de Monstres - qui met cette fois-ci en scène la vengeance des frères Menendez, fait un carton sur Netflix. Cependant, à l'instar de la saison 1 qui s'était retrouvée au coeur de nombreuses critiques, la saison 2 fait aujourd'hui l'objet d'une vive polémique.
En cause ? Alors même que l'intrigue est donc adaptée de l'histoire vraie de Lyle et Eric Menendez, reconnus coupables des meurtres de leurs parents à la fin des années 80, ces derniers reprochent à Ryan Murphy (co-créateur) et son équipe d'avoir inventé des choses fondamentalement éloignées de la réalité.
Dans un communiqué publié sur Facebook (via une page gérée par la famille de Lyle), Erik Menendez a tenu à défendre son frère de l'image qui est fait de lui dans les épisodes. "Je pensais que nous avions dépassé ces mensonges et les horribles portraits faits de Lyle, mais de voir cette caricature de lui dans la série, qui prend racine dans des mensonges aussi horribles qu'évidents, je ne peux que croire que cela a été fait délibérément, a-t-il notamment pesté. C'est avec le coeur lourd que je dis ça, ne pouvant croire que Ryan Murphy est à ce point naïf pour oser mettre en scène des faits complètement faux sur nos vies, sans avoir de mauvaises intentions derrière".
En colère face aux choix créatifs et réécritures faits dans la série, Erik Menendez a par la suite écrit : "Ça me rend triste de voir sur Netflix un portrait si malhonnête des tragédies qui ont entouré notre crime, faisant à nouveau reculer des vérités douloureuses". Et d'ajouter : "Ça nous ramène à une époque où l'accusation avait construit sa petite histoire en laissant entendre que les hommes ne pouvaient pas être abusés sexuellement et que les hommes vivaient des traumatismes liés au viol de façon différente des femmes. Aujourd'hui, Murphy donne forme à son horrible récit en mettant en scène de terribles et ignobles portraits de Lyle et moi-même, le tout sous fond de calomnies désespérantes".
Pour l'heure, on ne sait pas si les frères Menendez imiteront la véritable Martha de Mon Petit Renne en portant plainte contre Netflix, mais Erik a rappelé l'importance pour les auteurs de "laisser la vérité être la vérité", plutôt que de réécrire des choses pour le bien du drama et de la fiction.