Purebreak : Comment vas-tu après ton élimination hier soir dans Nouvelle Star ?
Je vais très bien. Un peu fatigué, mais ça va. Je suis content que les autres continuent pour qu'ils fassent leurs trucs parce que ça va être beau. J'ai gravi les échelons en bossant vraiment comme un malade donc je suis plutôt content d'en être arrivé jusque là.
Pourquoi être parti sur une citation de Leonard Cohen ?
C'est mon idole. Je pense qu'une citation de Cohen se prête à toutes les situations un peu fortes émotionnellement. Je ne voulais pas verser des larmes et remercier la terre entière pour le soutien. Je voulais partir sur ce que j'ai l'habitude de produire.
Yseult n'a pas hésité à te soutenir sur Twitter. Comment ça se passait avec elle ?
Super bien. Elle est extraordinaire, que ce soit pour son niveau technique, sa présence sur scène ou sa manière de transpirer la musique tout le temps. On a beaucoup discuté ensemble. J'avais beaucoup à apprendre de ça. En contrepartie, je lui offrais ma science sur certains points où je pouvais l'aider.
Ce n'était pas frustrant d'entendre souvent le jury dire "Votez pour Yseult" pendant les Primes ?
Non. Le jury a peur qu'elle parte parce que c'est une immense voix. Ils essayent de faire en sorte que le public s'en rende compte. Ces remarques, on a toujours pris ça pour un jeu avec les autres candidats. On comprend parce qu'elle est grandiose.
Comment as-tu vécu tes prestations hier soir ?
J'étais assez exténué mais j'ai pris mon pied sur ces trois titres que j'ai interprété. Je me suis amusé.
Est-ce que tu penses que ton souci de santé t'as porté préjudice pendant le Prime ?
J'étais un peu fébrile, j'avais la voix fragile mais c'était intéressant artistiquement, comme la semaine dernière sur Formidable de Stromae. J'avais déjà la voix un peu cassée, j'avais des palpitations assez fortes. Du coup, je me suis servi un peu de cette fragilité pour la déverser dans la musique.
Une chanson que tu aurais aimé chanter ?
J'aurais aimé chanter Chelsea Hotel NO. 2 de Leonard Cohen et Intervention d'Arcade Fire. J'ai pas du tout une vision stratégique dans l'émission pour choisir les chansons. Je pensais qu'à la musique et je pense que la production était consciente que ça allait finir par me desservir. Quand ils ont accepté de me faire chanter Les Doors, je pense qu'ils étaient conscient que ça n'était pas un choix de quart de finale.
Sinclair ne t'a jamais vraiment soutenu pendant l'aventure...
Il m'a soutenu à sa manière. C'est une forme de respect, c'est bien. Ca veut dire qu'il ne me prend pas pour un amateur mais un musicien. J'adore ses critiques, elles sont intelligentes. Avec Maurane, c'est pas possible de ne pas ressentir une connexion presque mère/fils. Et j'ai adoré la sympathie d'Olivier Bas.
Pourquoi avoir voulu participer à Nouvelle Star et pas à The Voice ?
Le format de Nouvelle Star m'intéressait plus. Si j'y suis allé, c'est parce que j'ai décidé de me lancer dans cette expérience et tester mes limites. Je pense que The Voice me m'aurait pas plu. C'était déjà un défi pour moi de faire Nouvelle Star. J'ai vu The Voice pour la première fois y a deux semaines, donc bon.
D'ailleurs, dans l'After, tu as dit que tu t'es forcé pour faire de la télé...
Je ne viens pas de la télé donc forcément, c'était compliqué. J'aime bien jouer sans micro pour des personnes qui sont devant moi, en chair et en os. J'aime pas beaucoup le jugement bleus/rouges, ça n'a pas grand sens. Mais c'était un exercice fascinant, ça m'a mis face à moi-même.
Est-ce que des anciens gagnants de Nouvelle Star t'ont donné envie de tenter l'aventure ?
J'ai regardé qu'une saison, celle de Julien Doré. Il avait une manière de faire les choses exactement comme il avait envie de les faire, avec classe et détente. J'ai beaucoup aimé ceux qui se sont pris au jeu en se plaçant au dessus du jeu. Soan a été comme ça aussi. Ca, c'est une vraie démarche artistique.
As-tu un pronostic pour la finale ?
Non, pas du tout. Mathieu, Pauline et Yseult ont tous les trois leur magie, leur raison de gagner. Tout dépend du public et de leurs prestations.
Quel est ton plus beau souvenir et ton plus gros regret dans l'émission ?
Je garde un très, très bon souvenir pour la première collégiale. Un moment très émouvant. C'est la première fois qu'on s'est mis à travailler tous ensemble. J'étais vraiment touché à ce moment là. Pas de gros regret.
Des projets pour la suite ?
Je ne sais pas très bien. J'ai pas envie de disparaître parce que j'ai eu un soutien très beau. On va voir comment ça se déroule après. J'ai pas envie de faire quelque chose de pas bien. Je vais continuer à faire de la musique parce que c'est ce qui me fait vivre, ça me donne envie de me lever le matin mais je n'ai pas envie de mal le faire.
Propos recueillis par Clara Pouvil. Contenu exclusif. Ne pas mentionner sans citer Purebreak.com.