Bad Grandpa raconte l'histoire d'Irving Zisman (Johnny Knoxville), un grand-père pas comme les autres bien connu des fans de l'univers Jackass. Obsédé par les filles et bien décidé à profiter de la vie après la mort de sa femme, ce papy de 86 ans se retrouve avec son petit-fils Billy, 8 ans, sur les bras. But d'Irving ? Se débarrasser de Billy et l'emmener au plus vite chez son père à l'autre bout du pays. Commence alors un road trip délirant à travers les Etats-Unis - filmé en caméra cachée - pour ce duo improbable mais finalement attachant.
Mélange de canulars en caméras cachées et de fiction (avec un scénario qui tient sur une ligne), Bad Grandpa devrait sastisfaire tous les nostalgiques de Jackass. Car s'il est désormais obligé de se déguiser pour piéger le public américain, Johnny Knoxville est toujours un casse-cou sans limite. Métamorphosé, l'Américain de 42 ans - idole de Rémi Gaillard - est tout simplement bluffant et méconnaissable dans la peau d'Irving. A lui seul, il vaut d'aller voir Bad Grandpa au cinéma.
Non, les caméras cachées de Bad GrandPa ne font pas toutes rire. Mais si certains canulars sont franchement moyens, d'autres provoquent d'incontrôlables fous-rires. Mention spéciale au concours de mini-miss qui montre le petit Billy - déguisé en fille - se lancer dans une chorégraphie 100% inappropriée. Dans cette scène, comme dans celle du strip-club ou encore de La Poste (Irving tente d'envoyer son petit-fils... par colis), la réaction des Américains filmés à leur insu vaut le détour.
Avouons-le, on rit moins devant les caméras cachées de Bad GrandPa que devant celles de Borat. Mais à l'inverse de Sacha Baron Cohen, Johnny Knoxville ne tente pas de poser un regard critique sur la société américaine. Au contraire, le Jackass ne ridiculise pas les personnes qu'il piège... mais lui-même. Si le résultat est inégal, le contrat, lui, est rempli : tous les spectateurs avec du 28ème degré passeront un bon moment. Sans oublier que Johnny Knoxville et Jackson Nicoll, véritable graine de Jackass haut comme trois pommes, parviennent étrangement à nous toucher avec leur drôle de relation grand-père/petit-fils.