Les conditions de la libération de la famille Moulin-Fournier le 19 avril dernier, au terme de deux mois de captivité, restent flous. Pour I-Télé, l'explication est à trouver dans le versement d'une rançon. François Hollande affirmait pourtant il y a quelques jours n'avoir versé aucune rançon pour qu'elle soit relâchée.
La famille Moulin-Fournier, enlevée au Cameroun le 19 février dernier par des membres de la secte islamiste Boko Haram, a été libérée deux mois jour pour jour après sa capture. Mais les circonstances de la libération restent vagues. D'après la chaîne d'information I-Télé, les ravisseurs ont reçu une rançon de 7 millions de dollars (5,4 millions d'euros). Seize islamistes appartenant au mouvement auraient également été libérés pour permettre la libération des sept otages français.
Cette information vient contredire les déclarations de Français Hollande, en berne dans les sondages, qui affirmait n'avoir versé aucune rançon pour leur libération. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a persisté et signé ce vendredi en expliquant : "On dit toujours ça après une libération. L'important, c'est qu'ils aient été libérés. Bien entendu, on dément".
I-Télé avance de son côté deux hypothèses quant à la libération des otages : "Soit la rançon a été payée grâce aux fonds propres du président du Cameroun Paul Biya, soit le groupe GDF Suez, employeur de Tanguy Moulin-Fournier, a lui-même versé l'argent par un intermédiaire". Contacté par la chaîne de télévision, GDF/Suez ne s'est pas prononcé et a tout simplement dit "ni infirmer, ni confirmer" ces dires.