
Quand on parle de séries feel-good incontournables des années 90/2000, il est difficile de ne pas citer Gilmore Girls. Diffusée de 2000 à 2007 aux USA, cette création d'Amy Sherman-Palladino qui suit le quotidien d'une adolescente (Alexis Bledel) et de sa mère (Lauren Graham) dans la ville de Stars Hollow, ne cesse de passionner et émouvoir le public et ce, longtemps encore après sa fin.
Preuve d'un attachement toujours présent pour cette série, ses performances en streaming du côté de Netflix ont toujours été si puissantes qu'en 2016, la plateforme Netflix se décidait même à produire une suite. C'est ainsi qu'était née la saison 8, A Year in the Life, immédiatement adoptée et validée par les fans.
Une belle histoire ? Oui, mais qui possède ses limites. Cela ne vous aura pas échappé, en 2023 les acteurs étaient en grève à Hollywood. Et l'une des raisons à ce mouvement était liée aux royalties inexistantes (ou presque) sur les plateformes de streaming. En effet, contrairement à la télévision avec les rediffusions qui sont une source de revenus non négligeable, les comédiens (mais également scénaristes, réalisateurs...) ne touchent pas de bonus à chaque fois qu'une œuvre y est regardée.

En réalité, Netflix se contente de louer les droits de diffusion, mais n'a aucune obligation de rémunérer ensuite les talents proportionnellement au succès d'une oeuvre. (A l'inverse, suite à la fameuse grève, un accord a cette fois-ci été trouvé pour mieux rémunérer les acteurs quand une série créée spécifiquement pour du streaming y cartonne.)

Aussi, peu importe si Gilmore Girls est régulièrement l'une des séries les plus regardées en streaming parmi les créations dites "de catalogue", ce qui peut motiver les gens à s'abonner, les stars ne sont pas récompensées pour ce succès. C'est ce qu'a confié Lauren Graham sur le plateau de Jimmy Kimmel : "Non, désolé, il n'y a vraiment pas de royalties sur Netflix. Mais j'ai été payée en amour".
Oui, l'interprète de Lorelai est littéralement payée en visibilité, puisque le seul intérêt du succès continu de Gilmore Girls est finalement de lui permettre d'être connue d'un plus grand nombre de personnes. "On a clairement touché plus de gens ici que ce que nous faisions avec une diffusion sur The WB [ancêtre de la chaîne CW], a-t-elle expliqué. Maintenant, la série s'immisce dans la vie de jeunes personnes, de plus vieilles personnes, et probablement d'hommes qui ont été forcés par leurs enfants et femmes à la regarder." Et de conclure : "On m'arrête souvent dans la rue et ça me surprend à chaque fois".
En revanche, pas sûr que son propriétaire accepte à son tour d'être payé en visibilité...