Visiblement, DSK a du mal à renoncer à la politique. Grillé en France depuis l'affaire du Sofitel en mai 2011, il la pratiquera au gouvernement... serbe en tant que conseiller financier.
Il y a quelques mois, il disait la politique derrière lui. Elle l'a visiblement rattrapé. DSK sera bientôt le conseiller financier du gouvernement serbe. C'est Aleksandar Vucic, le vice-premier ministre serbe qui a annoncé la nouvelle : "Nous avons un accord de principe, il ne reste qu'à résoudre des détails techniques". Si l'info a de quoi surprendre, l'arrivée de l'ex d'Anne Sinclair au gouvernement serbe est prévue depuis un moment déjà. Son rôle ? "Aider la Serbie à reprogrammer sa dette". "Il n'a pas été particulièrement content lorsqu'il a vu l'état de nos finances, mais il a déjà proposé des solutions" a déclaré Vucic. Ses déboires avec la justice et les femmes (même si DSK assure n'avoir aucun problème avec elle), il s'en fiche : "Par exemple, le grand Picasso traitait mal les femmes et les enfants, mais certaines autres personnes comme Hitler aimaient les femmes" a-t-il assuré à Reuters. Ce sont ses qualités d'économiste qui l'intéressent.
Il est attendu à Belgrade dès la semaine prochaine. Si ce nouveau job lui permettra de renouer avec la politique, il devra prochainement ré-affronter la justice. En juillet dernier, il a été renvoyé en correctionnelle pour "proxénétisme aggravé en réunion" dans l'affaire du Carlton, des parties fines qui ont lieu entre Washington et Paris. Et il risque gros, très gros. Il encourt dix ans de prison et 1,5 million d'euros d'amende. Le procès devrait avoir lieu dans un an.