Eva : "Travailler avec Lartiste confirme mon statut de chanteuse" (Interview)

Purebreak : Comment est née ta passion pour la musique ?

Elle est née quand j'étais toute petite. Dès que j'ai su parler, j'ai chanté avec ma maman. J'ai jamais pris de cours de chant.

Quel a été le déclic pour lancer ta carrière ?

L'Un de mes producteurs m'a contactée pour me demander si je voulais faire de la musique.

Le succès, la célébrité et les critiques ne te font pas peur ?

Non pas vraiment. Je me dis que c'est comme ça et que, peu importe mon âge, ça ne changera rien. Parfois, je me remets en question quand même. Je laisse parler les gens. Si c'est une critique constructive j'écoute, sinon tant pis.

"Je ne suis pas que la soeur de Jazz"

Tu n'appréhendes pas d'être toujours considérée comme la "soeur de Jazz" et pas comme une artiste à part entière ?

Si, mais le but de continuer à chanter est de prouver que je ne suis pas que la soeur de Jazz et que je suis aussi une artiste. Cette étiquette ne me dérange pas, j'assume totalement être la soeur de Jazz. Je suis très fière de son parcours, elle a réussi à s'épanouir. Maintenant, je suis ma propre voie, mais je préférerais qu'on m'appelle 'Eva' et pas 'la soeur de Jazz'.

Quel a été son rôle dans ta carrière musicale ?

Elle n'a eu aucun rôle dans ma carrière, elle m'a jamais conseillée. Par contre, elle a vraiment été là pour partager. Sa carrière m'a aidée, comme les Kardashian vont s'aider entre elles. Sans Kim Kardashian, il n'y aurait pas de Kylie Jenner. C'est normal, on est une famille. J'avais beaucoup d'influence sur les réseaux sociaux grâce à elle. Au final, on s'en est servi et ça a plu aux gens. Les gens me suivent aujourd'hui pour ma musique.

Ton 1er single "Mood" comptabilise 29 millions de vues sur YouTube. Comment tu expliques-tu ce succès ?

Je ne l'explique pas. Après j'ai eu beaucoup de soutiens. Pas mal de gens, dont ma soeur, ont partagé le clip sur les réseaux sociaux. Si ça a fait autant, je pense que les gens ont aussi aimé le morceau. Perso, j'espérais le million de vues en un mois et en fait, on l'a fait en 36 heures.

As-tu eu du soutien de la part des gens de télé-réalité ?

Je n'ai pas eu que des gens de télé. J'ai aussi eu des footballeurs, des artistes et des producteurs.

Comment en es-tu venue à travailler avec Lartiste sur "On Fleek" ?

Je voulais faire un feat avec quelqu'un comme lui. Mes producteurs ont réussi à obtenir le contact, on en a ensuite parlé avec son équipe et il était intéressé par le projet. En plus, il avait partagé 'Mood' sur ses réseaux sociaux.

T'as aussi un feat avec lui sur son album "Quartier Latin". Comment ça s'est passé ?

On a trouvé l'idée ensemble. Dans mon morceau, il joue mon grand frère et là, on s'est dit que ça serait sympa que je joue sa petite soeur qui lui donne des conseils. J'ai écrit mes paroles, je suis entrée en studio pour enregistrer et lui a écrit sa partie de son côté.

"Si un artiste comme Larstiste veut bien faire un feat, c'est qu'il estime que j'ai du talent"

Tu penses que ça peut aider à booster ta carrière ?

Oui parce que ça confirme mon statut de chanteuse. Si un artiste comme lui veut bien faire un feat, c'est qu'il estime que j'ai du talent et que je peux avoir une carrière.

Comment c'est de bosser avec lui ?

Je ne l'imaginais pas du tout comme ça. Je pensais qu'on allait vraiment faire que travailler et, en fait, pas du tout. Il est accueillant, naturel, il m'a tout de suite mis à l'aise.

"Pour réaliser des beaux clips, on est obligé de faire des placements de produits"

Avec quels autres artistes aimerais-tu collaborer ?

Maître Gims et Booba et si on parle à l'International, Beyoncé, Rihanna, Travis Scott ou Drake. Il faut juste trouver la bonne idée.

Un Youtubeur a critiqué les placements de produits dans ton clip "On Fleek". Quelle a été ta réaction ?

Ça m'a fait rire. Quel est le problème de faire un placement de produit ? Ce n'est même pas un placement de produit, c'est juste placer une marque dans mon clip. Par exemple, si un Américain va mettre du Gucci dans son clip personne ne va critiquer. Pour réaliser des beaux clips, on est obligé de faire des placements de produits pour avoir de l'argent. Il tombe pas du ciel. Les critiques viennent aussi peut-être du fait que ma soeur a fait de la télé-réalité. Ces gens-là sont méchants.

Comment ça se passe dans ce cas-là, les marques aident à financer le clip ?

La marque appelle le producteur. Il y en a beaucoup qui demandent à ce qu'on fasse des placements. On sélectionne par la suite, selon ce que j'aime.

"Il y a encore beaucoup de travail pour mon premier album"

Tu es en train de préparer ton premier album. Que peux-tu nous dire sur ce projet ?

Je ne peux pas encore dire beaucoup à ce sujet, mais je vais faire plein de choses. Je ne sais pas encore quoi exactement, même moi, je ne suis pas sûre de tout. On peut encore changer pas mal de trucs.

A-t-il déjà une date de sortie ?

Il y a encore beaucoup de travail, ce n'est pas facile.

Tu vas tourner un docu réalité pour MyTF1, sera-t-il dans la même veine que celle de Jazz et Laurent ?

Pas vraiment. Jazz et Laurent, c'était vraiment sur notre famille en mode télé-réalité. Là, ça sera vraiment basé sur mon travail et sur le début de ma carrière, voir comment ça se passe quand on démarre aussi jeune dans l'industrie musicale.

"La télé-réalité ne m'a jamais attirée"

Comment tu gères tes études et ta carrière ?

C'est compliqué parce que je suis des cours à la maison et en même temps, je fais de la musique. C'est fatiguant et dur. J'ai moins de temps pour moi comme peuvent l'avoir les jeunes de mon âge.

Tu as déjà eu envie de faire de la télé réalité comme Jazz ?

Jamais, ça ne m'a jamais attirée. Elle m'a proposé, mais j'ai dit non et puis j'étais trop jeune. Jazz, elle, a toujours voulu faire ça.

Comptes-tu poursuivre tes études ou te consacrer uniquement à la musique ?

Je compte poursuivre mes études parce que je sais que la musique peut s'arrêter.

Propos recueillis par Lola Maroni. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.