Aujourd'hui, il est impossible d'imaginer Harry Potter être incarné au cinéma par quelqu'un d'autre que Daniel Radcliffe, tant l'acteur a su marquer ce personnage de son empreinte. Pourtant, comme le révèle Chris Columbus, son casting pour ce rôle n'a pas été la chose la plus évidente au monde.
Le réalisateur de L'école des sorciers et La chambre des secrets le confie au contraire au Hollywood Reporter, il lui a fallu se démener afin de convaincre la famille du comédien de le laisser tenter sa chance. A l'époque, après avoir été charmé par sa performance "complexe et intéressante" dans la série David Copperfield (1999), il a logiquement demandé à le rencontrer avant de possiblement l'envisager pour le rôle.
Le problème ? Il s'est rapidement pris un stop : "Le directeur de casting m'a dit, 'Tu ne pourras jamais l'avoir. Ses parents travaillent dans cette industrie. Et ils n'ont aucune intention de lancer leur fils dedans. Oublie le !'" De quoi le décourager ? Pas du tout. Conscient du potentiel de Radcliffe, il a tout simplement missionné David Heyman [producteur emblématique de la saga] pour débloquer la situation, "Avec son charme habituel, il a finalement réussi à convaincre les parents de venir pour une simple réunion. Et ça a ensuite tout lancé".
Malheureusement, malgré cette belle avancée, l'affaire était encore loin d'être bouclée. Et pour cause, Chris Columbus devait dans le même temps affronter un deuxième souci : la préférence du studio envers Tom Felton en tant qu'Harry. Oui, vous avez bien lu, si l'acteur est aujourd'hui indissociable du rôle de Draco Malfoy, Warner Bros souhaitait en premier lieu le caster pour celui du sorcier à lunettes.
"Tom était également un excellent acteur. Donc on s'est dit, 'Okay, teignons ses cheveux, ajoutons-lui une cicatrice, des lunettes et on verra. Et il a passé un excellent casting", se souvient Chris Columbus. Mais alors, qu'est-ce qui a permis à Daniel Radcliffe de finalement décrocher le rôle ? Deux choses.
La première : Les cheveux bruns n'allaient pas du tout à Tom Felton, "Le truc, c'est que vous pouvez vraiment le deviner quand un enfant de 11-12 ans s'est fait teindre les cheveux. Et il faisait vraiment un bon Malfoy. Je ne pouvais pas passer à côté de ça. Je sentais qu'il devait jouer Malfoy".
La seconde : Chris Columbus a pu compter sur un soutien de poids dans ces deux décisions créatives hautement importantes pour l'avenir de la saga, "J.K. Rowling a vu Radcliffe et a dit, 'Il est le Harry Potter parfait'. (...) Quand le studio a entendu qu'elle l'adorait, et que moi aussi, tout comme David, ils ont alors dit 'oui'". Et le reste fait maintenant partie de l'histoire !
Reste désormais à savoir si Warner Bros dira également bientôt "oui" à l'adaptation au cinéma de la pièce de théâtre Harry Potter et L'Enfant Maudit que Chris Columbus rêve de réaliser. Affaire à suivre...