Purebreak : Comment es-tu arrivé sur Ici tout commence ?
Nicolas Anselmo : J'ai trouvé l'annoncé sur Facebook. Je regardais régulièrement les annonces de casting. Je savais que ce rôle était pour moi, que je devais l'interpréter.
Je sentais que c'était le moment que je prenne la parole
Tu dis que ce rôle était fait pour toi, pourquoi ?
Je sentais que c'était le moment que je prenne la parole. C'est rare de voir un personnage aussi marqué à la télévision et c'est super bien de pouvoir le montrer aujourd'hui en 2020. C'était le moment pour moi, Nicolas, de le faire, personnellement parlant.
Quand as-tu su que tu voulais devenir acteur ?
Je l'ai jamais vraiment su. Je suis né en étant artiste, c'est ce que je suis. Je vais là où je ressens avec mon coeur, où je dois être. Je me laisse porter et je ne me limite pas.
Quelle expérience as-tu dans le métier ?
J'ai fait une campagne publicitaire contre la transphobie et sinon, c'est beaucoup la danse. J'ai été au conservatoire. Je peins aussi, je chante.
Comment se passe le tournage d'Ici tout commence avec Clément Remiens (Maxime) et les autres ?
J'adore. Quand on s'est tous rencontré, j'ai eu l'impression qu'on se retrouvait. C'est spontané, super fluide et sincère.
On est très différents avec Eliott
Dirais-tu que Eliott, ton personnage non-binaire, te ressemble ?
Il est incroyable, on a des points communs mais on est aussi très différents. On se ressemble, mais de là à dire qu'on est pareil, pas du tout. Je n'ai pas le même vécu que lui, je ne me sens pas comme lui.
Toi aussi tu as été victime de moqueries comme lui ?
Je pourrai en parler, mais pas maintenant. Les cases, les étiquettes, on ne se limite plus.
Tu appréhendes la réaction des téléspectateurs ?
Ce n'est pas que j'appréhende. Je vis au jour le jour et pour l'instant, ça va très bien. Je m'y attends, mais je ne m'attarde pas dessus parce que je sais que ça arrivera. Et puis, souvent les gens méchants ne sont pas vraiment méchants. Ce sont des personnes qui souffrent, elles sont en manque d'amour. Ces gens ont juste besoin d'amour et il faut leur en donner.
Tu penses que la télé peut permettre aux mentalités de s'ouvrir encore plus ?
Les gens peuvent beaucoup plus s'identifier, ils se sentent moins seuls. Dans ce métier, on peut prendre la parole pour ceux qui n'osent pas la prendre. C'est important pour moi et ça me tient à coeur de le faire sinon, je ne ferai pas ce métier. Je le fais parce que j'ai quelque chose à offrir.
On a eu un coaching de plusieurs jours avec le chef Pablo Casals
Avez-vous eu des cours de cuisine pour Ici tout commence ?
On a eu un coaching de plusieurs jours avec le chef Pablo Casals. On a bossé comme des dingues, il y a eu des doigts coupés, des jambes coupés (rires).
Tu cuisines vraiment dans la série ?
Je ne fais rien. Je sais faire des pâtes, des plats vegan, mais de là à faire un plat gastronomique.
Ca te fait quoi de jouer avec de grands acteurs comme Francis Huster, Frédéric Diefenthal, Vanessa Demouy... ?
Je trouve ça incroyable. Quand tu es plus jeune, tu les vois à la télé et tu te dis que ça n'arrivera jamais. Et là, tu travailles avec eux. C'est ça qui est beau. Ils sont ouverts, ils ne te snobent pas. Ils ne font pas de différence entre eux et nous. On est là pour la même chose.
Que retiens-tu de ton expérience ?
C'est quelque chose d'extraordinaire. Il ne faut jamais lâcher, là où ça ne peut pas fonctionner, c'est quand tu te dis que tu veux y arriver, mais que tu n'y crois pas.
Tu espères te diriger vers le cinéma ?
Absolument, je l'espère vraiment. J'ai beaucoup de choses à dire et à faire. Avec ce métier, tu peux être quelqu'un d'autre. T'enfiles un costume et tu repars.
Propos recueillis par Lola Maroni. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.