C'est un détail qui n'a échappé à personne : les lycéens dans les séries américaines ont une vie sexuelle totalement débridée. Très clairement, on voit plus souvent les personnages faire des galipettes sous la couette qu'apprendre des trucs en cours. Une vision qui étonne régulièrement les téléspectateurs et qui n'a visiblement rien à voir avec la réalité... en Chine.
D'après Fengmian Xinwen, la version en ligne du journal Chengdu Huaxi Dushibao - reprise ici par le Courrier International, une vingtaine d'universités chinoises menaceraient au contraire leurs étudiants de représailles en cas... de relations sexuelles durant leur cursus scolaires.
Dans un guide de bonne conduite daté de 2016, mais toujours partagé en 2021, la Dalian University of Technology annoncerait ainsi : "Ceux qui ont des relations sexuelles hors mariage pendant leurs études seront sanctionnés". La raison d'un tel sadisme ? Ces parties de jambes en l'air auraient "une influence négative" sur la vie de ces excités du zizi sexuel !
Une discipline qui serait également imposée du côté de l'université de Zhejiang, tandis que celle de Huazong à Wuhan irait encore plus loin en interdisant aux étudiants de "passer une nuit avec une personne du sexe opposé", d'héberger ou être hébergé "avec elle dans une chambre universitaire", ou de vivre "avec une personne du sexe opposé dans le campus ou à l'extérieur". Oui, on plaint ceux qui s'étaient ruinés en capote juste avant leur entrée à la fac.
Et que risquent les étudiants aux hormones un peu trop envahissantes ? Du côté de Zhejiang, ils pourraient faire "l'objet d'une observation disciplinaire", là où du côté de Huazong, "pour les cas graves, une expulsion de l'université [serait] prévue." On n'ose même pas demander la sanction en cas d'un simple clic sur un site pornographique...
Pour l'anecdote, cet article qui a été publié sur le célèbre réseau social Weibo le 14 septembre 2021 a rapidement été supprimé par la plateforme. En cause ? Celui-ci est accusé de désinformation. Néanmoins, cela ne l'a pas empêché d'être lu plus de 380 millions de fois et de lancer les débats avec près de 20 000 commentaires.
Surtout, face à cette étonnante censure (Fengmian Xinwen a simplement eu à visiter les sites officiels des universités en question pour découvrir ces mesures), l'article a de nouveau été partagé sur WeChat, un autre réseau. Ici, les étudiants se lâchent désormais comme jamais vis-à-vis de ces règles d'un autre temps, qui rejoignent la récente interdiction de jouer plus de 3h par semaine aux jeux vidéo pour les mineurs.
Quand 40 ans, toujours puceau va passer de film à documentaire, on va voir flou.