Tandis que Canal+ diffuse actuellement sa version grandeur nature du jeu de société Les Loups-garous de Thiercelieux, Netflix vient de son côté de mettre en ligne... son adaptation en film. Le 23 octobre 2024, c'est en effet Loups-garous signé François Uzan et porté par Franck Dubosc et Jean Reno qui a rejoint le catalogue.
Malheureusement, si celui-ci reprend les codes des films Jumanji et Les Visiteurs, deux comédies cultes, le résultat à l'écran est loin d'être aussi flamboyant et mémorable. Aussi, malgré ce que laisse penser sa place de n°1 dans le Top 10 de la plateforme, les retours sont catastrophiques.
Sur Allociné, la presse lui réserve la note moyenne de 2,4/5, tandis que les spectateurs se montrent encore plus cruels avec une note de 1,9/5 seulement. Et côté critiques, elles sont encore plus assassines que les créatures du jeu. "C'est affligeant. A se demander qui a financé ce truc pourri et dans quel but", peut-on lire dans les commentaires, tout comme, "Le réalisateur et les scénaristes réalisent une comédie ratée de bout en bout. Un navet", ou encore, "Décor fade, dialogues amateurs, direction d'acteurs inexistante, je dois avoir le visage figé, car je n'ai pas ri ou souri une seule fois."
Des retours qui devraient faire couler quelques larmes sur les joues de l'équipe du film, même si tout n'est pas négatif. Interrogés par L'Eclaireur, Philippe des Pallières et Hervé Marly - les créateurs du jeu de société, ont de leur côté... validé cette version. "On a adoré le fait que [François Uzan] ait gardé son âme d'enfant", s'est enthousiasmé Philippe des Pallières, qui voulait absolument viser un public familial avec ce projet. Et d'ajouter : "On lui donnait notre avis sur certains points et on a même fait un petit caméo dans le film."
Oui, c'est dit, les créateurs du jeu ont fait plus que valider cette version, ils y ont (un peu) participé. "Ce jeu est notre bébé. Alors, forcément, dès qu'on nous propose de le porter dans un nouvel univers, on est toujours un petit peu jaloux et attentifs", a de son côté reconnu Hervé Marly. Et ce dernier l'a assuré, il n'a aujourd'hui aucun reproche à faire au résultat final : "François Uzan a été très respectueux de notre travail et de notre jeu. On ne s'est pas du tout sentis trahis."
Pas sûr que cela suffise à réconcilier le public avec le film, mais ça devrait malgré tout réconforter le réalisateur et les acteurs.