C'est la rançon de la gloire. La série Mon petit renne connaît un succès fou depuis sa mise en ligne sur Netflix le 11 avril 2024. La saison créée par Richard Gadd est carrément sur la bonne voie pour devenir la plus regardée de la plateforme dans le monde entier, rien que ça... mais le jeune écossais à l'origine du show subit le contrecoup d'une telle surmédiatisation.
Mon petit renne raconte le harcèlement que Richard Gadd a subi dans la vraie vie de la part d'une femme rebaptisée Martha Scott sur Netflix. Il se trouve que Fiona Harvey, la personne qui a inspiré ce personnage, se retourne aujourd'hui contre lui et elle n'est pas la seule. Le gouvernement britannique vient également d'intervenir en émettant un avertissement officiel par l'intermédiaire du DCMS - le département du numérique, de la culture, des médias et des sports - concernant des problèmes de protection, indiquant que de nouvelles règles allaient être mises en place.
Après avoir visionné la série Mon petit renne, de nombreuses personnes ont tenté de retrouver l'identité de la vraie harceleuse de Richard Gadd. Et ils y sont parvenus, alors que le créateur lui-même était sorti du silence pour demander que ces recherches cessent tout de suite. C'est notamment pourquoi le gouvernement britannique a lancé cette alerte, rappelant qu'une nouvelle loi devrait mieux superviser le contenu diffusé en streaming. Cette loi garantirait que les services de streaming comme Netflix soient soumis aux mêmes normes que les diffuseurs plus traditionnels. "Les radiodiffuseurs britanniques sont soumis à des règles pour garantir la protection du public, des contributeurs et des autres personnes concernées, rappelle-t-on à Deadline. Notre projet de loi soumettra les services de vidéos à la demande à des normes élevées similaires."
Nous n'avons donc pas fini d'entendre parler de Mon petit renne. Fiona Harvey, la vraie Martha Scott, a annoncé qu'elle allait porter plainte contre Netflix et contre le créateur pour diffamation. "Je n'ai pas d'argent mais je suis une avocate tout à fait capable, alors je me représenterai moi-même", annonçait-elle au Daily Record. Il semblerait donc que la suite des aventures de Richard Gadd se déroule au tribunal, et non pas sur Netflix.