Son nom n'est peut-être pas le premier qui viendra sur la langue des fans de NCIS, mais Joe Spano est pourtant un incontournable dans la série policière. C'est simple, s'il n'est apparu que dans 58 épisodes, le comédien incarne Tobias Fornell depuis l'épisode 1 de la saison 1 diffusé en 2003. Cela fait de lui l'actuel acteur le plus ancien de la fiction, juste devant Sean Murray (McGee). Rien que ça.
Or, si son personnage est adoré des spectateurs et a parfois su nous émouvoir à travers quelques intrigues difficiles, Joe Spano a toujours refusé d'être plus présent à l'écran en intégrant le casting principal, et donc le générique. Une surprise au regard du succès de NCIS qui célèbre sa 22ème saison sur CBS aux USA, mais un choix qui lui a toujours paru logique. La raison ? Le comédien ne se sentait pas prêt à faire les mêmes sacrifices que ses collègues.
"Je ne voulais pas avoir à faire ce que vous faisiez, a-t-il confessé auprès de Michael Weatherly et Cote de Pablo dans leur podcast dédié à NCIS. Pas forcément le temps passé [sur la série], mais les effets qu'elle peut avoir sur vous. Je pouvais l'observer". Et d'ajouter : "C'est indescriptible en fait. Ça vous transforme en quelque chose et vous devez l'être constamment jusqu'à un certain niveau. Que ce soit en promouvant la série, en réagissant aux personnes qui vous voient d'une certaine manière... Ce n'est pas forcément ce que vous êtes, mais vous vous y soumettez pour votre travail et pour eux, alors qu'à force de le faire, vous finissez par vous éloigner de ce que vous êtes".
Une prise de conscience inattendue et intéressante sur cette facette souvent taboue du métier, qui l'a visiblement toujours effrayé. Après avoir rappelé, "Je ne dis pas que tout le monde sait toujours qui il est, mais vous avez tout de même une certaine liberté pour y trouver de nouvelles choses", Joe Spano a révélé que cette liberté était finalement constamment malmenée avec ce double rôle et pouvait "même être écrasée".
Or, ce travail ne mériterait pas de tels sacrifices, d'où sa présence uniquement ponctuelle à l'écran.