5 000 euros d'amende avec sursis, voilà la peine qu'a reçu Nick Conrad en mars 2019 après avoir été poursuivi pour "provocation directe à commettre des atteintes à la vie" avec son clip "PLB" ("Pendez les Blancs") sorti en automne dernier. Le rappeur n'aura pas attendu bien longtemps avant de lancer de nouvelles provocations en musique.
"J'ai baisé la France, j'ai brûlé la France", "Cet Hexagone, je l'encule sa grand-mère", "Marianne a falsifié ma story, j'ai posé une bombe sous le Panthéon", balance-t-il dans son dernier morceau "Doux Pays" dont la vidéo commence par des images d'archives de la polémique autour de "PLB".
Le gouvernement n'a pas tardé à réagir à ces paroles choquantes. Christophe Castaner, le Ministre de l'Intérieur, a d'ailleurs saisi la justice : "Je condamne sans réserve et sans ambiguïté les propos inqualifiables et le clip odieux de #NickConrad. Je saisis le procureur de la République. À ma demande, la plateforme Pharos oeuvre au retrait de ce qui n'est rien d'autre qu'un appel à la haine de notre pays et à la violence." Des membres politique de la droite, comme Nicolas Dupont-Aignan, François-Xavier Bellamy et Eric Ciotti, ont eux aussi partagé leur colère envers Nick Conrad.
La justice condamnera-t-elle le rappeur ? En attendant de le savoir, Nick Conrad s'est justifié au micro de BFM TV : "Je l'ai expliqué à la fin du clip, je parle de la mentalité française, à savoir le fait qu'on aime voir les choses au rabais. Dans ce pays, on est dans le culte du petit, on n'arrive pas à voir la chose dans le sens mélioratif. C'est ça que je mets dans l'expression 'j'baise la France'."
A la fin du clip "Doux Pays", il a en effet précisé : "Le mot France est à considérer ici comme mentalité française, médias, etc. qui se sont arrogés le droit de qualifier Nick Conrad en des termes inexactes (sic), plutôt que d'ouvrir le débat épineux. C'est donc sur eux que se tournent ces mots mais en aucun cas sur les Français.es qui subissent malgré eux.elles l'influence des médias & des leaders d'opinions mensongers. Nick Conrad. Artiste, homme libre"