La question se pose alors que la presse internationale s'agenouille respectueusement devant The First Slam Dunk, folie japonaise signée par le mangaka Takehiko Inoue et inspirée de sa propre série de shonen, Slam Dunk. Sur le papier, une simple histoire de championnat de basket inter lycées opposant de très impliqués ados entre eux. Mais remaniée à la sauce "shonen" : actions disproportionnées, fulgurances épiques, mise en scène dépourvue de limites... Tu connais la chanson. Et c'est à découvrir en salles depuis le 26 juillet dernier.
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Loin de simplement boxer dans la cour des animés sportifs divertissants et addictifs, The First Slam Dunk pourrait bien rivaliser avec les grosses sorties du moment - le duel "Barbenheimer" - niveau grand spectacle. On salue partout l'inventivité graphique impressionnante de la chose !
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Le passage sur grand écran des numéros de Slam Dunk, parus au Japon tout au long des années 90 et vendus à plus d'une centaine de millions d'exemplaires avant d'être adaptés en série, est une réussite. Tâchant d'être le plus fidèle possible à l'esprit de son bébé, Takehiko Inoue se permet tout niveau mise en scène et créativité visuelle, au service de ce petit quelque chose qu'on vient chercher dans les shonen : l'euphorie.
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Les Inrocks saluent ainsi notamment "un final expérimental inouï et quasi orgasmique mélangeant noir et blanc, mutisme, glitchs". Il faut dire que cette énergie est largement alimentée par une bande son électrisante assurée par les groupes de rock japonais The Birthday et 10-FEET. Cette histoire de lycéens prodiges du ballon orange séduit globalement la critique hexagonale qui ne se tarit pas d'éloges : "un anime magistral", "un classique instantané", "une grande réussite d'animation", "un feu d'artifice visuel et sonore euphorisant"...
C'est encore le générique, conçu au fusain, ou le mélange de textures (2D, 3D) qui a émerveillé le public de cette adaptation distribuée chez nous par Wild Bunch. Un enthousiasme qui a traversé le Japon pour atterrir jusque dans nos salles : là-bas, le film a tellement cartonné dans les multiplexes qu'il a dépassé Avatar 2 : la voie de l'eau. Normal, quand on reste pendant 8 semaines à la première place du box office national.
Amoureux de basket ou non, on y court !