"Je vais payer pour ça". Tels étaient les mots tenus par le rappeur Sadek, seulement quelques heures après avoir tabassé le blogueur Bassem Braiki, dans la nuit de lundi 10 à mardi 11 février 2020. Après l'avoir attendu avec plusieurs amis en bas de son immeuble à Vénissseux, ils se sont jetés sur lui et lui ont asséné coups de poings, de pieds, de matraque télescopique... Des douilles auraient également été retrouvées. Un passage à tabac violent que le rappeur a filmé, avant de partager la vidéo sur les réseaux sociaux, où il a également dévoilé ses mains ensanglantées.
Mais ça, c'était juste avant d'avouer ne pas être fier de ce qu'il avait fait. "Sachez que ce que j'ai fait, c'est de la grosse merde. Regardez bien, je vais payer pour ça, j'en suis totalement conscient. Ne prenez pas ça en exemple, c'est de la merde.", déclarait-il. Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour qu'il se fasse arrêter par la police. Alors qu'une enquête a été ouverte pour violence avec arme et en réunion par le parquet de Lyon mardi, le rappeur a été interpellé à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) et placé en garde à vue ce mercredi 12 février 2020 en début d'après-midi.
Selon son avocat Arié Alimi, il comptait se rendre aux autorités : "Il était en route pour mon cabinet et on devait ensuite se rendre au commissariat", a-t-il assuré à l'AFP. Prêt à assumer, "il compte reconnaître les faits, son erreur mais aussi les contextualiser". Une vidéo de son arrestation, prise par des passants ayant assisté à la scène, aurait été diffusée sur les réseaux sociaux. On le voit menotté et n'opposant aucune résistance. Quant au blogueur, il serait sorti du coma et a pu témoigner, selon son frère.