Après Sex Education (dont la saison 3 se fait attendre), la nouvelle série sexo sur Netflix s'appelle Sexify. Et elle est polonaise. Les actrices Aleksandra Skraba (Natalia), Sandra Drzymalska (Monika) et Maria Sobocińska (Paulina) se sont confiées sur les scènes de sexe à kultura.onet. Elles ont notamment évoqué les coordinateurs d'intimité sur le tournage de la saison 1 de Sexify. Ces derniers sont là pour réussir à tourner en toute sécurité les scènes intimes dans les séries.
Maria Sobocińska a expliqué : "Avec un partenaire, un réalisateur ou un coordinateur d'intimité, il est intéressant de parler du déroulement d'une scène, de ce que je n'aimerais pas, de ce que j'aimerais. Il y a des questions, des réponses et cela fixe définitivement certaines limites. Plus tard, sur le plateau, vous pourrez vous concentrer sur le travail d'acteur".
"Cependant, je pense que, parfois, ces questions approfondies et le fait de suggérer que la scène est très difficile peuvent semer le doute chez l'acteur, l'amener à la percevoir réellement de cette façon. Mais il s'agit d'une opinion subjective" a-t-elle précisé à propos des scènes de sexe (qui sont parfois critiquées dans certaines séries). Mais "cela vaut vraiment la peine de fixer des limites et de parler des doutes et des règles" a-t-elle reconnu, car en faisant appel à un coordinateur d'intimité, "alors une scène intime peut être une scène normale comme une autre".
Sandra Drzymalska a de son côté avoué que, comme Maria Sobocińska, elle n'a pas forcément ressentie l'envie de parler des scènes intimes. "Chacun d'entre nous est différent et chacun d'entre nous a ses limites ailleurs. Nous sommes des acteurs et une personne a besoin de parler pendant la scène, et une autre personne n'en a pas besoin. Comme Maria, je n'avais pas besoin d'une longue conversation à ce sujet" a-t-elle expliqué.
"Mais je dois admettre que les coordinateurs ont été très nécessaires, car j'ai les scènes les plus intimes de la série" a-t-elle tout de même confié. "Grâce à eux, je n'ai pas ressenti de danger. J'avais le confort de travailler, moi et mes partenaires étions les plus importants dans cette situation" a-t-elle détaillé, "J'avais l'impression que, dans une scène donnée, tout le monde voulait aider, le faire de la meilleure et de la plus rapide façon possible, et le faire en toute sécurité. Ils ont été un tel intermédiaire entre moi et l'équipe. Grâce aux coordinateurs, il n'y a pas moyen de pousser un acteur au-delà de ses limites, pas de pression du type 'vous devez faire ceci et c'est tout'". L'interprète de Daphné Bridgerton dans La Chronique des Bridgerton, Phoebe Dynevor, avait elle aussi confié avoir été à l'aise pour les scènes de sexe grâce aux coordinateurs d'intimité.
Idem pour Aleksandra Skraba. "J'ai eu beaucoup de mal au début à me lancer dans cette collaboration avec les coordinateurs d'intimité" a-t-elle révélé. "Et J'en suis arrivée à une triste conclusion : c'est parce que nous ne sommes pas habitués à la sécurité. Le fait que nous ayons le temps de réfléchir à la manière dont nous voulons jouer une scène difficile, à la manière de montrer au corps que cela peut être difficile et qu'il est normal de le voir ainsi" a-t-elle raconté, "Avant, je traitais ces scènes comme n'importe quelle autre scène. Je me disais 'Après tout, je suis un maître d'oeuvre, pourquoi aurais-je un problème avec ça ? On va dire que je suis juste une actrice timide et embarrassée'. Personne ne m'a jamais donné la chance de sentir si j'étais prêt à le faire".
L'actrice a ajouté : "Je ne me suis habituée aux coordinateurs qu'un peu plus tard. Il m'a fallu un certain temps avant de pouvoir profiter de leur aide et de voir qu'elle est très précieuse. Elle vise à sensibiliser tout le monde, à élargir notre empathie, à ne pas oublier que nous sommes avant tout des êtres humains".