Après s'être brillamment illustré avec une version revue et corrigée de Ninja Gaiden 3 (sous-titrée Razor's Edge), Tecmo Koei propose depuis le 21 mars dernier un nouveau spin-off : Yaiba : Ninja Gaiden Z. Comme son nom l'indique, ce beat'em all nous fait empoigner le katana de Yaiba Kamikaze, un ninja qui a eu le malheur de croiser le chemin de Ryu Hayabuza. Résultat : ce dernier finit par se faire charcuter par le célèbre héros de la franchise, perd son bras gauche dans le processus et est enfin laissé pour mort.
Heureusement pour lui, une organisation mystérieuse parvient à le ramener à la vie. Seul souci, il n'est pas le seul à être revenu de l'au-delà. Dès son réveil, Yaiba se voit en effet confier pour mission d'enrayer une terrible menace zombie. Et comme si ça ne suffisait pas, son ennemi juré, à qui il doit désormais sa nouvelle prothèse robotique remplaçant son bras gauche lacéré, se trouve lui aussi dans les parages. Vous l'aurez donc compris : la "vengeance" et la "mort"sont les mots d'ordre de cette aventure.
L'humour et le second degré omniprésents
L'une des principales forces de Yaiba : Ninja Gaiden Z est tout d'abord son univers déjanté, qui ne se prend très clairement pas au sérieux. L'humour est donc très présent tout au long de la progression du jeu, que ce soit dans les dialogues, les interventions ou encore l'entrée des différents personnages loufoques du titre, ainsi que dans les situations étranges dans lesquelles se trouve régulièrement notre héros.
Les finish-move sanglants
Yaiba : Ninja Gaiden Z est une production qui demande d'avoir le coeur bien accroché. Dès les premières minutes de jeu, le gore est rendez-vous. Le sang coule par litre. Et on peut pour cela remercier un système de combat propice aux finish-move sanglants et percutants. Il est d'ailleurs possible de les enchaîner, une facette de gameplay qui se doit d'être maîtrisée pour écourter le plus possible les affrontements.
Un bestiaire drolesque (quoique limité)
Certes, le bestiaire du titre n'est pas très varié. Il a le mérite d'être inspiré. Les zombies rencontrés jouissent d'un chara-design plutôt sympathiques et surtout très loufoques à l'image des clowns morts-vivants qui réveilleront très certainement de vieilles peurs chez l'enfant qui sommeille en vous. Le petit plus : Lorsqu'ils sont battus, certains "boss" laissent tomber des parties de leurs corps que vous pouvez ensuite utiliser comme arme.
Une difficulté bien relevée
Ce spin-off ne lésine enfin pas sur la difficulté. Préparez-vous donc à refaire plusieurs fois certains missions après ne pas être parvenu à terrasser une vague de zombies armés jusqu'au dent. Pour certains joueurs néophytes, cet aspect les rebutera certainement. Pour les gameurs à la recherche de challenge, Yaiba : Ninja Gaiden Z vous réservera de nombreuses séquences piquantes.
La patte graphique d'un autre temps
Quand on a goûté à des titres comme GTA 5 ou Bioshock Infinite, difficile de décerner un prix de beauté à ce titre. Les graphismes sont très clairement datés et bourrés d'aliasing. Le cel-shading n'est pas non plus réussi contrairement à ce qu'on peut retrouver dans des jeux comme Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm. La modélisation des environnements manque elle aussi cruellement d'originalité. Dommage.
Un gameplay très vite répétitif
Yaiba : Ninja Gaiden Z est très linéaire. On avance jusqu'à une zone. On dézingue une vague de zombies. Un "boss" apparaît. On le coupe en petits morceaux également. Et puis on se dirige nonchalamment vers la zone suivante pour entamer de nouveau ce cercle vicieux. La surprise n'est donc jamais réellement au tournant. Le système de combats montre lui aussi rapidement ses limites, ne se renouvelant jamais véritablement.
Une durée de vie timbre-poste
Et si cette répétitivité saute autant aux yeux, c'est en parti à cause de la durée de vie du jeu. Si vous êtes du genre à visiter les niveaux de fond en comble pour trouver les maigres secrets que renferment le titre, comptez au maximum 5-6 heures pour venir à bout de l'aventure. C'est bien peu pour un beat'em all.
Une gestion de la caméra à l'ouest
Terminons enfin sur le clou du spectacle : la caméra fixe de Yaiba : Ninja Gaiden Z, qui est tout simplement imbuvable. Outre être totalement approximative, elle favorise la confusion durant les combats, principalement ceux se déroulant dans les espaces exigus. On ne compte d'ailleurs plus le nombre de fois où une gestion manuelle de celle-ci nous aurait évité bien des morts inutiles.
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