Le feuilleton de l'été ne se déroule pas à la télévision, mais dans les coulisses du PSG. Après avoir boycotté Kylian Mbappé en l'excluant de l'équipe première, sous prétexte qu'il ne souhaite pas prolonger son contrat et qu'il privilégie un départ libre et gratuit l'an prochain, le club de la capitale a finalement réintégré le capitaine de l'Equipe de France qui devrait donc rejouer ce week-end avec ses coéquipiers.
Une bonne nouvelle pour Luis Enrique, l'entraineur, mais qui ne répond pas à une question : est-ce que ce retour avec l'équipe première signifie que Mbappé va finalement prolonger l'aventure avec Paris ou, au contraire, la situation est-elle identique avec toujours cette volonté d'aller voir ailleurs selon ses termes à l'été 2024 ? Pour l'heure, le mystère reste entier, mais ce suspense a le don d'énerver les supporters.
Aussi, à l'occasion d'une nouvelle édition de l'After Foot sur RMC ce jeudi 17 août 2023, un fan du PSG, invité à réagir sur le sujet, n'a pas caché sa déception vis-à-vis du Champion du Monde 2018, lui reprochant notamment de ne pas tenir ses promesses, "S'il ne prolonge pas, l'histoire qu'il nous avait écrit : 'Je sais que je suis important pour la France. Je ne laisserai jamais le PSG passer pour des 'gnioufs' et je ne partirai jamais libre', s'il ne prolonge, ça montre finalement que ce que lui-même avait dit sans que personne ne lui mette le couteau sous la gorge pour le dire, en se présentant comme un chevalier blanc du football français, tout ça ne va pas s'écrire".
Très remonté contre le joueur, le supporter estimait ainsi que, malgré son statut de Meilleur buteur de l'histoire du club (213 buts) et ses 14 trophées remportées, cette attitude suffirait à gâcher son héritage à Paris. "Je me dis que cette fin, elle est tristoune. Pour une fois qu'on avait un super joueur dans un super club français (...) je trouve ça un peu naze".
Un avis partagé par une grande partie des supporters, mais pas par Daniel Riolo. Comme l'ont repéré nos confrères de Puremédias, le chroniqueur - tout juste de retour de vacances, n'a pu s'empêcher de pousser un coup de gueule à l'encontre de l'auditeur (et des autres fans derrière leurs postes) en se moquant de cet argument pécunier.
"Mais qu'est-ce que ça peut te foutre qu'il le vende ou que ce soit gratos ?! Ce n'est pas ta caisse à toi, bordel !, s'est-il emporté de façon véhémente, signifiant son incompréhension de voir tout le monde pleurnicher en imaginant Mbappé partir gratuitement. Qu'est-ce que ça peut te faire qu'ils [le PSG] encaissent 100 millions ou pas ?! Ce n'est pas tes économies ! Ce n'est pas la caisse d'épargne !"
Puis, alors même que le supporter, qui ne s'attendait pas à une telle saillie, lui demandait de "ne pas [l]'engueuler", Daniel Riolo en a rajouté une couche en balançant : "Ils ne touchent pas à ton PEL ou à ton Codevi ! Le club dépense des milliards depuis dix ans, ça ne changera pas les finances du Qatar".
Halluciné par les propos récurrents de la fan-base sur le sujet depuis deux mois, le journaliste a déploré une façon ridicule de voir le foot uniquement par le prisme de l'argent aujourd'hui : "Je ne comprends pas pourquoi les supporters sont à ce point attachés au fait de savoir s'il part libre ou pas ! Qu'est-ce que ça peut leur foutre ? (...) Il leur est redevable de quoi ?! Il l'est d'être performant, de marquer des buts, mais il n'est pas redevable d'être une valeur marchande."
Et quand un collègue lui a ensuite fait remarquer que sentimentalement ce n'était pas une fin très jolie pour une telle histoire, Daniel Riolo n'a pu s'empêcher d'ironiser : "La continuité sentimentale c'est le prix de vente ? Vous êtes en plein délire."
Une sortie aussi drôle qu'improbable ? Oui, mais à laquelle Gilbert Brisbois, l'animateur de l'émission, n'a pas manqué de réagir. D'abord en commentant le ton de son chroniqueur, "Il est surexcité ! Moi, je te le dis, tu ne pars plus en vacances", puis en le mettant en garde sur son attitude à l'antenne, "Je vais être obligé de couper ton micro pour ta première et ton retour de vacances".
Une remontrance faite sur le ton de l'humour, évidemment, mais qui a été entendue puisque, par la suite, le chroniqueur s'est étonnamment assagi.