Si les séries télé françaises à l'ancienne sont ta grosse passion, impossible d'être passé à côté de Natacha Amal. Nestor Burma, Navarro, Julie Lescaut, Commissaire Moulin... La star bruxelloise a tout fait. Mais c'est surtout en tenant l'affiche de Femme de loi sur TF1 neuf ans durant que la comédienne est devenue un visage très familier du public hexagonal.
L'aboutissement alors, pour celle qui a également beaucoup foulé les planches, de 15 ans de tournages. De quoi relater de beaux souvenirs ? Pas que. Invitée de Jordan De Luxe sur le plateau de l'émission Chez Jordan ce jeudi 11 mai, la star du PAF ne s'est pas privée de revenir sur les mecs peu délicats qu'elle a pu croiser sur sa route.
A savoir ? Elle balance sans détour : "La famille du cinéma a un problème avec le droit de cuissage, depuis toujours. Maintenant, c'est peut-être un peu moins violent parce qu'ils font gaffe... un co-poducteur avec qui j'avais refusé de coucher avait carrément dit 'si elle est dans le film, je le fais pas' !".
Mais ce n'est pas tout. Il y a pire encore.
Le pire en question, on ne connaît pas son nom. Mais on sait qu'il est producteur. Auprès de Jordan de Luxe, Natacha Amal a effectivement raconté l'attitude de décideurs influents : "il y en a qui essayaient de me mettre la langue dans la bouche directement". Et puis, il y a aussi eu ce "grand producteur de films" qui l'aurait reçue dans son bureau, et l'aurait carrément fait... "défiler comme un mannequin". Avant de poser des questions pas des plus pertinentes à l'actrice, jugez plutôt : "il m'a demandé si j'étais libre pour les vacances !".
On a déjà vu plus pro, et surtout moins sexiste et libidineux. Aujourd'hui, Natacha Amal est bien décidée à balancer des porcs, dans le sillage du mouvement #MeToo. On reconnaît d'ailleurs là la teneur de tous les témoignages que tu as peut être lu ces dernières années : des producteurs ou personnalités influentes qui profitent de leur pouvoir pour imposer leurs désirs aux femmes, et le font savoir dans leur bureau, dans une chambre d'hôtel... Et derrière ces agissements : l'impunité des agresseurs, l'omerta...
"Le producteur dont je parle est défunt aujourd'hui. Il n'a pas seulement fait ça avec moi, mais avec tout le monde. Et toutes les actrices se taisaient", déplore la comédienne. Des récits glaçants de harcèlement sexuel qui nous rappellent que la parole met toujours beaucoup, mais alors vraiment beaucoup de temps à se libérer.