Après leur série de freestyles On vient gâcher tes classiques sur YouTube et leurs EP "Petits princes" et "On vient gâcher tes classiques", Pierre Paul, Miguel et Blaise passent désormais à la vitesse supérieure avec la sortie de leur premier album "L'adresse". Composé de 14 morceaux, dont les singles L'adresse, Personne et Côte Ouest, l'opus de 47Ter est méga efficace et offre un style vraiment varié : aucun son ne se ressemble, ce qui est plutôt cool.
Pour en savoir plus sur ce projet studio et le groupe, PRBK a eu l'occasion d'interviewer les trois potes. Ils se sont notamment confiés sur leur rencontre : "Pierre et moi, on se connaît depuis la 6ème. On était ensemble au collège. On a toujours fait du son ensemble, du métal, de la pop, je fais de la guitare et lui de la batterie. On avait des chanteurs, des chanteuses. On a retapé notre seconde, on a rencontré Blaise parce qu'il a un an de moins que nous. On s'est dit tiens, 'on a besoin d'un bassiste', et Blaise nous a dit 'j'ai une basse chez moi'", raconte Miguel, avant que Pierre Paul ajoute : "Et là, la magie a opéré."
Les garçons nous en disent ensuite un peu plus sur la création de 47Ter en 2017 : "Quand je les ai rejoint, il y avait une chanteuse et ensuite, le groupe s'est un peu arrêté. On s'est retrouvé à la fac ensemble. Pierre m'a montré un truc, j'ai trouvé ça cool. Ensuite, Miguel est venu. On a commencé à jouer dessus tous les trois et voilà comment le groupe s'est recréé. Et après, on n'avait pas de nom. On a eu beaucoup de noms. On était au 47Ter de la salle des fêtes de Bailly. On a vu la plaque et on s'est dit que c'était pour nous."
Pierre Paul, Miguel et Blaise se sont donc imposés dans le rap game avec ce nom mais, comme vous l'aurez remarqué, ils n'ont pas vraiment la dégaine des rappeurs street, ce qu'ils assument pleinement. Ils se moquent d'ailleurs d'eux-mêmes : "On a aucune légitimité à faire du rap de rue, ce n'est pas nous (...) On aime le rap, mais on se sent pas comme des rappeurs. On préfère faire de la musique. On ne cherche pas de légitimité. On fait absolument ce qu'on veut pour l'instant. Si l'album marche, on n'a pas de soucis à se faire (...) Mais au début, c'était dur. Les premiers freestyles c'était en mode 'depuis quand il rappe Harry Potter', 'c'est quoi ces mecs de Versailles ?'. On s'auto-clashe, ça nous fait marrer. C'est un peu une protection de se clasher nous-mêmes. On a un petit problème avec la stigmatisation de rap."
Dans la suite de son interview avec PRBK, 47Ter avoue avec quels artistes il aimerait collaborer : "La Fouine, un jour inchallah. C'est le 78, on a grandi avec ça. Orelsan à la mort (...) Y a aussi Aya Nakamura, la queen. C'est une révélation incroyable. On adore Angèle. C'est que si un jour on se rencontre et il y a un feeling, que les deux ont envie."
Propos recueillis par Lola Maroni. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.