C'est l'histoire d'un Indien sur un canot de sauvetage, survivant vaillant d'un naufrage, affrontant un vaste océan en compagnie... d'animaux, échappés du zoo familial. Mais c'est surtout l'histoire d'une amitié entre le jeune homme, et un tigre, deux solitaires qui vont progressivement s'apprivoiser. Et il y aussi une gigantesque baleine dans tout ce récit maritime. Bref, c'est une sacrée odyssée, que celle de Pi.
L'odyssée de Pi a bousculé son public lors de sa sortie en salles en 2012. Adapté d'un best seller (de l'écrivain canadien Yann Martel), ce spectacle ahurissant signé Ang Lee, à (re)voir sans hésiter ce 12 juillet sur Arte à 20h55 (et dispo sur Disney+), est vite parvenu à conquérir le public, puis les académies, dont celle, prestigieuse, des Oscars : en 2013, la cérémonie sacrera aussi bien les effets visuels (logique) que le metteur en scène.
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Mais tout le monde ne garde pas un si bon souvenir de Life of Pi (pour les bilingues). Et c'est notamment une star hollywoodienne qui doit l'avoir bien mauvaise encore aujourd'hui...
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Car si L'odyssée de Pi fait la part belle aux inconnus en mettant en vedette le (pour l'époque) "nobody" Suraj Sharma, acteur indien alors âgé de 20 ans à peine, Ang Lee ne souhaitait pas forcément exclure les visages plus familiers de son projet. Il a ainsi convoqué Spider-Man en personne : Tobey Maguire. Ce dernier a tourné quelques scènes dans la peau de Yann Martel - l'écrivain qui écoute toute cette histoire dans le film.
Non non, ce n'est pas une fake news. Mais alors, pourquoi ne s'en souvient-on pas ? Simple : l'acteur a tout simplement vu sa performance coupée au montage. Il a rapidement été remplacé par un autre confrère, Rafe Spall, le Yann Martel que l'on peut voir à l'écran dans la version actuelle du film.
Mais pourquoi avoir dégagé la star ? Car Tobey Maguire était, selon Ang Lee... trop connu. Et donc, trop peu discret pour un second rôle. Le voir aurait sorti le public du film et nuit au rythme, relate le magazine Première. Un vrai danger pour une expérience si immersive. Ang Lee cependant a par la suite insisté sur "l'admiration" qu'il porte à celui qu'il appelle affectueusement "Tobey".
Cependant, ne jetons pas la pierre au réalisateur : les stars recalées dans les versions finales des oeuvres les plus populaires, ce n'est pas si rare. C'est même l'apanage des grands films. On pense évidemment à La ligne rouge de Terrence Malick, réalisateur bien connu pour ses films plus grands que la vie, qui, auréolé d'un casting de première classe (Sean Penn, George Clooney, Woody Harrelson) s'était permis de dégager du montage final des légendes comme Mickey Rourke et Adrien Brody. Et ce malgré un interminable tournage.
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Des souvenirs qui, on s'en doute, ne laissent pas aux principaux concernés une grande nostalgie. Tobey Maguire cependant est parvenu à rebondir depuis. Cette année, on a pu le voir en second rôle improbable dans Babylon, l'espace d'une apparition aussi courte que savoureuse.