Le mois de juin, c'est le mois des fiertés. Alors que plusieurs marques s'engagent comme Puma et sa collab avec Cara Delevingne aux couleurs LGBTQIA+ (lesbienne, gay, bi, trans, queer, intersexe, asexuel et tous les autres), l'école française pourrait elle aussi prendre un tournant décisif. En effet, le magazine TÊTU a repéré que Laurence Vanceunebrock, députée LREM (La République En Marche), a déposé une proposition de loi qui a pour but d'éduquer les enfants et les ados sur les questions de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre.
Le site précise que dans le chapitre 2 du texte, il est indiqué que l'éducation des différentes orientations sexuelles et identités de genre sera obligatoire. Et ce aussi bien dans les écoles publiques que dans les écoles privées. Cela concerne les collèges et les lycées.
"Une information consacrée au respect de l'orientation sexuelle, de l'identité de genre et de leurs expressions est dispensée à tous les stades de la scolarité" explique l'article 5 de la proposition de loi, "Les établissements scolaires, y compris les établissements français d'enseignement scolaire à l'étranger, peuvent s'associer à cette fin avec des associations de lutte contre les discriminations à caractère homophobe ou transphobe".
Quant à l'article 6, il ajoute les questions d'orientation sexuelle et d'identité de genre à un article qui est déjà présent dans le code de l'éducation (celui qui évoque un "enseignement moral et civique" sur "le respect de la personne, de ses origines et de ses différences").
Le gouvernement d'Emmanuel Macron avait lancé une campagne pour lutter contre l'homophobie et la transphobie à l'école en 2019. Le parti LREM espère donc aller encore plus loin avec cette proposition de loi. Cette dernière prévoit aussi d'interdire les thérapies de conversion. Celles-ci partent du principe que l'ont peut "guérir" les gens en modifiant leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.
"Nous pensons vraiment que cette éducation est fondamentale" s'est réjouie Véronique Godet, coprésidente de l'association SOS Homophobie à TÊTU, "L'objectif de nos IMS (Interventions en Milieu Scolaire, ndlr) est à la fois de faire réfléchir les élèves sur le sexisme, de les amener à déconstruire les stéréotypes de genre et à s'interroger sur les orientations sexuelles et identités de genre".
Comme le précise le magazine, le gouvernement socialiste de François Hollande avait déjà signé une convention interministérielle pour développer l'éducation à la sexualité. Celle-ci prévoyait de faire notamment de la "prévention des discriminations en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre".